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ELUARD, Paul

La Rose publique

Paris, Gallimard, 1934

PAUL ÉLUARD ET SES AMIS PEINTRES : ENVOI À RENÉ MAGRITTE SUR LA ROSE PUBLIQUE.

SUPERBE ÉCHANGE D’UN LIVRE ENTRE LE “POÈTE DES IMAGES” ET LE “PEINTRE DES MOTS”

ÉDITION ORIGINALE

In-8 (134 x 195mm)
TIRAGE : l’un des 1450 exemplaires sure alfa mousse, celui-ci numéroté au composteur “Exemplaire H.[ors] C.[ommerce] N° 1321”, seul grand papier après 50 exemplaires sur vélin pour fil
ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ :

à René Magritte
fondeur d’images
pour tous,
son ami,
Paul Éluard

BROCHÉ, sous sa couverture d’origine avec mention sur le second plat : “Exemplaire sur Alfa”, non rogné, l’exemplaire a été coupé et lu

“Dans la peinture, Éluard trouve en effet une source d’inspiration inépuisable pour sa poésie, tout comme Magritte, dans sa pratique picturale, est fortement influencé par la poésie”. (A. R. Brown).

La rencontre d’Éluard et de Magritte date de l’année 1927, lors du premier séjour de ce dernier à Paris. En 1936, Magritte dessina au crayon un portrait de Paul Éluard intitulé “La magie blanche”. Dès 1937, le poète donne une idée de peinture à Magritte, ce sera Le Porte-Manteau : “Dans un couloir, près de la porte un grand crucifix chargé d’un Christ tête basse. Et partout (…) des chapeaux, des casquettes accrochés” (cité in Paul Éluard et ses amis peintres, cf. infra). Le peintre illustra deux fois le poète, la première fois en 1941, pour Moralité du sommeil, la seconde, en 1946, pour les Nécessités de la vie et les conséquences des rêves. En 1941, Magritte écrit au poète : “le beau côté de la vie serait le domaine que j’explorerais. J’entends par là tout l’attirail traditionnel des choses charmantes, les femmes, les fleurs, les oiseaux, les arbres, l’atmosphère du bonheur (…) c’est un charme assez puissant qui remplace maintenant dans mes tableaux la poésie inquiétante que je m’étais évertué jadis à atteindre”. De 1946 à 1948, le peintre définit sa création picturale comme relevant du “Surréalisme en plein soleil”. Ce sont les années de L’Île au Trésor, du Rêve, de L’Intelligence ou encore du Lyrisme. En 1948, Éluard écrit son deuxième poème sur le peintre (“À René Magritte”) publié dans le recueil Voir.

BIBLIOGRAPHIE : 

Paul Éluard et ses amis peintres, 1895-1952. Cat. Exp. Centre Pompidou et MAM, 1982, p. 140
WEBOGRAPHIE : A. R. Brown, “Poète d’images” et “peintre de mots”. Paul Éluard, René Magritte et les rapports interartistiques entre la poésie et la peinture. Montréal, 2005 : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/17245/Brown_Ainsley_Robyn_2005_memoire.pdf ?sequence=1&isAllowed=y