Segmenta nobilium signorum e statuarum quae Roma.

[Rome, Iacobi de Rubeis], 1638

L’INVENTAIRE DES PLUS GRANDES STATUES GRÉCO-ROMAINES ENCORE EXISTANTES À ROME AU XVIIE SIÈCLE.

RELIURE ROMAINE DE L’ÉPOQUE, PEUT-ÊTRE RÉALISÉE POUR LES BORGHÈSE

ÉDITION ORIGINALE dédiée au duc de Liancourt

In-4 (303 x 220 mm). Ouvrage entièrement gravé
ILLUSTRATION : 1 frontispice et 100 planches gravées à l’eau-forte, numérotées et signées du monogramme “FPB”, dont 2 dépliantes représentants des statues antiques dessinées par le peintre et graveur François Perrier (1594-1650), 2 planches d’index portant la date de Rome 1653
ÉTAT : titre gravé en premier état, avant la lettre, soit avant l’adresse de l’éditeur Joannes Jacobus de Rubeis (16… -1691) (comme dans l’exemplaire de l’INHA) et avant l’adresse du libraire (comme pour celui du British Museum). Le titre est connu en cinq états
RELIURE ROMAINE DE L’ÉPOQUE. Vélin ivoire, décor doré, double filet, fleurons aux angles, dos orné de pièces d’armes avec un aigle éployé, lacets, tranches mouchetées
PROVENANCE : Princes Borghèse ( ?), à leur pièce d’armes

Rousseurs éparses, déchirure marginale dans la planche 91 sans atteinte à la gravure

Le présent ouvrage est le successeur le plus important de l'Antiquarum Statuarum Urbis Roma (1594) de Giovanni Battista Cavaleri (1525-1601). François Perrier (vers 1590-1656) fut un célèbre peintre français, ami et disciple de Simon Vouet, qui effectua plusieurs séjours à Rome entre 1624 et 1645. Membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture à son retour définitif à Paris, il met ici l'accent, dans ce livre imprimé à Rome, sur la musculature massive et les ombres dramatiques, contribuant ainsi à créer l'image de monumentalité et de puissance pour laquelle la sculpture classique a été appréciée au cours du siècle suivant. Ces gravures sont devenues des modèles si célèbres qu’elles symbolisent dans toute l'Europe l’idée classique de la forme humaine. L’influence de Simon Vouet, dont il aurait partagé la maison à Rome, n’est peut-être pas sans reste. Par la suite, François Perrier eut pour élève Charles Le Brun.

BIBLIOGRAPHIE :

Brunet, IV, col. 512, Robert-Dumesnil, Le Peintre graveur français, VI.176.41.III -- Berlin Kat. 4202 -- Cicognara, 3538