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Dissertazione sulle statue appartenenti alla favola di Niobe
CATALOGUE DES SCULPTURES COMPOSANT LA “SALLE DE LA NIOBÉ” DU MUSÉE DES OFFICES, DÉDIÉ À LÉOPOLD IER GRAND-DUC DE TOSCANE.
EXEMPLAIRE PROVENANT DE LA BIBLIOTHÈQUE DE FRANZ IER, COMTE D’ERBACH-ERBACH
ÉDITION ORIGINALE. Une édition française du livre parut simultanément à Florence, sous le titre de Dissertation sur les Statues appartenantes à la Fable de Niobé, mais l’ouvrage ne connut aucune réédition
In-folio (465 x 360 mm). Texte en italien, une vignette gravée sur la page de titre, initiales et bandeaux de Campiglia gravés sur cuivre. Dédicace à Léopold Ier, Grand-Duc de Toscane
COLLATION : A-F2 : 24 pp.
ILLUSTRATION : 19 planches, dont 1 double, gravées sur cuivre, non signées
ILLUSTRATION AJOUTÉE : 1 planche gravée supplémentaire, non requise dans cette édition, mais faisant partie de la même série de gravures : elle porte une numérotation identique en chiffres romains, celle-ci “XXI”. Elle est signée dans la planche par Campiglia et représente la statue d’Endymion. Trois lignes de légendes à l’encre, d’une main de l’époque, figurent au bas de la planche ; 1 planche double comportant deux gravures, dont l’une de Carlo de Lasinio, étude pour une fresque. Elle porte le cachet humide “Erbach” dans la marge
RELIURE D’ATTENTE DE L’ÉPOQUE. Cartonnage souple de papier bis à rabats, cote à l’encre sur une étiquette au dos, non rogné
PROVENANCE : Franz I. Graf zu Erbach-Erbach (1754-1823 ; cachet humide)
L’historien toscan Angelo Fabroni (1732-1803) était l’un des protégés de Léopold Ier et du Pape Clément XIV. Il fut, entre autres, prieur de la basilique de Saint-Laurent et provéditeur de l'Université de Pise. Dans cette Dissertazione, il célèbre l’aménagement de la grande Salle de la Niobé du musée des Offices. Elle était, dans un esprit néoclassique, à l’initiative de Léopold Ier qui entendait moderniser la Galerie. Cette contribution personnelle au développement des Offices renforça les liens du Grand-Duc avec la ville de Florence. Léopold Ier fut alors traité comme le nouveau fondateur des Offices.
Les statues, découvertes à Rome en 1583, près de la porte San Giovanni, furent immédiatement achetées par le cardinal Ferdinand de Médicis, qui les plaça dans sa villa romaine. En 1769, les œuvres rejoignirent les collections grand-ducales à Florence. Le restaurateur Innocenzo Spinazzi travailla sur les sculptures jusqu’en 1776. Quant au débat sur leur origine, Fabroni les pense grecques :
“Fabroni, in his treatise on the statues, was certain that they were at least Greek, and in this he followed Mengs who had held that the hardness of contour and relative inelegance of drapery in some of the figures was evidence of their antiquity. Mengs, however, changed his mind and shortly before his death drafted replies to Fabroni in which he proposed that the statues were copies, and attributed their varied qualities to the mixed abilities of the copyists” (F. Haskell & N. Penny).
Franz I. Graf zu Erbach-Erbach (1754-1823) fut un collectionneur d’art et d’antiquités, pionnier de l'archéologie romaine en Allemagne. Il acquit sans doute cet exemplaire lors de l’un de ses nombreux voyages en Italie, d’où il rapportait sculptures, vases, bronzes et céramiques. Sa grande collection d’art est aujourd’hui conservée au château du comté d’Erbach dans l’arrondissement de l'Odenwald, en Hesse.
Cicognara, II, n° 3505 -- F. Haskell & N. Penny, Taste and the Antique, New Haven-Londres, 1981, n° 66 -- V. Heenes, Die Vasen der Sammlung des Grafen Franz I. von Erbach zu Erbach, Mannheim, 1998