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Éloge historique de M. Drouais [Jean-Germain], peintre
ÉLOGES FUNÈBRES DE TROIS GRANDS PEINTRES DU XVIIIE SIÈCLE : LES DROUAIS GRAND-PÈRE, PÈRE ET FILS.
SYMPATHIQUES EXEMPLAIRES DES FRÈRES GONCOURT
SEPT ÉDITIONS ORIGINALES
In-12 (175 x 90mm). Pp. 35-47. RELIURE VERS 1880. Percaline rouge.
JOINT : (2). Éloge de Monsieur Drouais [François-Hubert], Peintre du Roi, Conseiller de l’Académie Royale de Peinture & Sculpture, [S. l. n. d.], pp. 111-122. RELIURE VERS 1880. Cartonnage. (3). Éloge de Monsieur Drouais [François-Hubert], Peintre du Roi, Conseiller de l’Académie Royale de Peinture & Sculpture, [S. l. n. d.], pp. 135-148. RELIURE VERS 1880. Cartonnage. (4). Éloge historique de M. Drouais [Hubert], Peintre, [S. l. n. d. mais vers 1767], pp. 149-155. RELIURE VERS 1880. Cartonnage. (5). Éloge historique de M. Drouais [Hubert], Peintre, [S. l. n. d. mais vers 1767], pp. 187-194. RELIURE VERS 1880. Cartonnage. (6 et 7). MIEL (M.). Notice de Jean-Germain Drouais, peintre d'histoire. [S.l.n.d., mais : Paris, Imprimerie de A. Belin, 1837]. 15 pp. RELIURE DE L’ÉPOQUE. Demi-maroquin rouge. Extrait des Annales de la Société libre des Beaux-Arts, 1837
PROVENANCE : Edmond et Jules de Goncourt, Bibliothèque des Goncourt : XVIIIe siècle, Paris, 1897, p. 22, n° 133 (pour partie)
Hubert Drouais, peintre, naquit à Pont-Audemer en 1699 et mourut à Paris en 1767. Fils d’un petit peintre normand et d’une grande pauvreté, Drouais se rendit à Paris à pied en payant son voyage en chemin. Il fut l’élève de François de Troy et de Rigaud puis de Van Loo, d’Oudry et de Nattier. Il devint l’un des grands portraitistes de la Cour de Louis XV comme des acteurs et actrices du Théâtre-Français. Il devint membre de l’Académie de peinture en 1730 et ses funérailles furent célébrées dans l’église Saint-Roch.
Son fils, François-Hubert Drouais, (1727-1775), dit Drouais le fils, fut l’élève de Carle Van Loo, de Natoire et de Boucher. Il devint l’un des peintres favoris de Madame de Pompadour (cf. le portrait de la National Gallery de Londres, puis de Madame du Barry. L’un de ses grands succès fut le portrait du comte d’Artois et de sa sœur Madame Clotilde, conservé au Louvre et gravé à de très multiples exemplaires répandus dans toute la France de l’Ancien régime, ou encore la famille du marquis de Sourches aujourd’hui à Versailles.
Jean-Germain Drouais (1763-1788), fils de François-Hubert et petit-fils de Hubert, fut un peintre au talent prometteur. On connaît le portrait que fit de lui Catherine Lusurier, la nièce de Hubert Drouais : jeune, le morceau de craie à la main, le carton à dessins sur les genoux (https://collections.louvre.fr/ark :/53355/cl010065415). Il rejoint l’atelier de Jacques-Louis David dès 1782 où il côtoie Girodet et Gros. Prix de Rome en 1784 à l’âge de vingt ans, il part pour la patrie des arts accompagné de David, ce maître qui l’admirait. Drouais y meurt à vingt-cinq ans de la variole.
“Je pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que pour sa personne. Je ne pouvais plus me passer de lui, je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait seront des leçons pour ma vie.” (lettre à Suard, in Mélanges de littérature, Paris, 1806, vol. III, p. 276)
pour le portrait par Drouais fils de Madame de Pompadour, cf. https://www.nationalgallery.org.uk/paintings/francois-hubert-drouais-madame-de-pompadour-at-her-tambour-frame