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STENDHAL

Histoire de la Peinture en Italie

Paris, P. Didot l'aîné, 1817

EXEMPLAIRE D'EUGÈNE CHAPER, EN RELIURE DE L'ÉPOQUE L'UN DES TRÈS RARES AVEC LA MENTION, SUR LA PAGE DE TITRE : "PAR M. BEYLE, AUDITEUR AU CONSEIL D'ETAT"

ÉDITION ORIGINALE
2 volumes in-8 (201 x 124mm)
TIRAGE : un des très rares exemplaires portant sur le feuillet de titre le nom de l'auteur : "Par M. Beyle, auditeur au Conseil d'Etat" au lieu de "Par M.B.A.A.", avec une épigraphe de six lignes en italien au lieu de celle de deux lignes en français des exemplaires ordinaires. Sur ces premiers exemplaires, le chiffre de Didot disparaît de la page de titre et le verso du faux-titre porte des adresses de libraires différents. Le tome I possède un feuillet supplémentaire paginé 212 bis et 212 ter, et les pages 21-24 forment un feuillet unique au tome II
RELIURES DE L'EPOQUE. Dos longs ornés en veau rouge, plats de papier marbré, tranches marbrées
PROVENANCE : Eugène Chaper (ex-libris) -- Charles Gillet

Quelques rousseurs

Vicaire ne signale que l'exemplaire de Mérimée à être de ce type. On en connaît plusieurs autres, ceux des ventes Sickles (Paris, 20 avril 1989) et Jacques Guérin (Paris, 4 juin 1986, n° 50). Stendhalien de la première heure, Eugène Chaper (1827-1890) possédait, parmi de nombreuses pièces, un exemplaire de La Chartreuse de Parme interfolié avec des corrections et des additions de la main de Stendhal (actuellement à la Bibliothèque Pierpont Morgan à New-York). Il écrivait en 1879 : "Je ne connais pas de ragoût littéraire qui plaise davantage à mon palais que des pièces semblables". Ses livres de Stendhal faisaient partie d'une exceptionnelle collection sur le Dauphiné, qui fut dispersée en 1946.

"A Milan, en octobre 1811, insatisfait des ouvrages alors à la disposition du voyageur, Stendhal rassemble la documentation pour écrire une "histoire de la peinture en Italie" qu'il commence à dicter le 14 décembre à son retour à Paris. Quand, fin juin 1812, il interrompt cet intense travail de lecture, d'adaptation et de traduction de ses sources, il a écrit une première ébauche qui embrasse toutes les écoles italiennes, soit 12 volumes in-folio cartonnés vert pomme, qu'il emporte dans ses bagages lors de la campagne de Russie. Les cosaques le pillent au cours de la retraite, et de retour à Paris, Stendhal dicte, en février-mars 1813, une nouvelle version de la partie perdue. Le travail est à nouveau interrompu par la campagne d'Allemagne (avril-août) d'où il revient malade. C'est à Milan en août 1814 que Stendhal reprend la refonte complète de son ouvrage". (Dictionnaire de Stendhal)

"Si ce n'est pas le premier livre que Stendhal a publié, l'Histoire de la peinture en Italie est le premier livre qu'il a entrepris ; pour le mener à bien il lui a fallu six ans de travail acharné, plusieurs fois interrompu, une longue gestation liée aux campagnes napoléoniennes et aux années milanaises, dominées par la passion pour Angela Pietragrua. Le livre est d'abord écrit pour elle, puis malgré elle et sans elle" (Dictionnaire de Stendhal).

BIBLIOGRAPHIE : 

Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, I, 451 -- Dictionnaire de Stendhal, Paris, Champion, 2003, pp. 324-325