Le Radical publie La Débâcle. 5 c.

La Débâcle parut en feuilleton pendant une année, dans différentes revues : La Vie populaire, du 21 février au 21 juillet 1892, Le Radical, du 19 octobre 1892 au 25 mai 1893 et Le Petit Provençal, du 6 novembre 1892 au 24 mars 1893. Le roman a pour sujet la défaite de 1870 et la Commune. Émile Zola, autant hostile à l’insurrection communarde qu’à la répression violente de Thiers, s’engagera dans la réconciliation en soutenant l’amnistie des Communards (votée en 1880). Le roman fut publié en volume par Charpentier et Fasquelle, le 21 juin 1892, soit vingt ans après les guerres fratricides qu’il décrit mais deux ans seulement avant le nouveau drame que fut l’Affaire Dreyfus. Les détracteurs de Zola reprendront ce livre, en brandissant son titre comme slogan pour taxer Zola d’antinationalisme. Il s’agit en réalité d’un des meilleurs romans d’Émile Zola.

Jusqu'en 1860, les affiches sont essentiellement typographiques, constituées de textes longs et saturés ou de gravures en noir, imprimées sur du papier de mauvaise qualité. En France, au début des années 1870, l’affiche publicitaire prend son essor avec le développement des techniques d’impression et l’usage de la lithographie en couleurs. Illustrateurs et artistes commencent à s’éprendre de cet art de rue alors que la ville en pleine reconstruction offre de nouveaux espaces d’affichage, et que l’industrialisation de la société permet aux classes populaires d’accéder à une plus large culture (spectacles et livres). L’affiche de La Débâcle, l’une des plus célèbres de cette nouvelle mode publicitaire, fut imprimée par l’atelier Émile Lévy (à ne pas confondre avec son homonyme contemporain, peintre pastelliste) qui connut plusieurs adresses à Paris : rue de la Jussienne (de 1873 à 1883), le 4 rue Rameau (de 1885 à 1886) puis le 36 rue des Petits-Champs (de 1886 à 1892).