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[HAGGADAH]. Beit Horin. Seder Haggadah shel Pessah
LA PREMIÈRE HAGGADAH ILLUSTRÉE IMPRIMÉE EN FRANCE.
C’EST POUR DÉFENDRE CET IMPRIMEUR QUE LACRETELLE PLAIDERA EN 1775 DEVANT LES JUGES DE THIONVILLE.
RARE AVEC LA CARTE DÉPLIANTE DE LA TERRE PROMISE
ÉDITION ORIGINALE
In-4 (220 x 170mm)
Texte le plus souvent imprimé sur deux colonnes, fenêtre centrale en caractères plus grands
COLLATION : π2 1-322 + 1 : 66 pages plus la carte ; après le premier cahier (π) présentant les deux pages de titre, l’une gravée, l’autre impirmée, les cahiers sont de deux et signés en chiffres arabes
ILLUSTRATION : beau frontispice gravé à motif architectural avec, en haut de l’entrée du temple Moïse, agenouillé et déchaussé devant un agneau, signé “À Nancy/ Chez Dorvasy”, 9 gravures sur cuivre dans le texte d'après les cuivres de la Haggadah d'Amsterdam de Proops, 1 carte dépliante à la fin du volume représentant la “Terre promise”, signée et datée “F. Bernard 1636”, avec un becquet en hébreu ajouté dans le titre
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Basane marbrée, dos long à motif d’arabesque et pièce de titre en hébreu, tranches rouges
PROVENANCE : ex-libris du XVIIIe siècle caviardé en haut de la page de titre ainsi que les armoiries royales situées en bas du frontispice
“Moïse May fut le premier imprimeur juif à Metz. Il obtint, sous réserve d'utiliser la presse d'un imprimeur déjà installé, le droit d'imprimer des ouvrages en langue hébraïque mais aussi en judéo allemand.” (Musée d’art et d’histoire du judaïsme, https://www.mahj.org/fr/decouvrir-collections-betsalel/beit-horin-seder-haggadah-shel-pessah-72290).
Cet ouvrage précieux est rare quand il est bien pourvu de la carte qui doit l’accompagner. Comme l’exemplaire du Musée d’art et d’histoire du judaïsme, aucun des trois exemplaires passés sur Rare Book Hub depuis 1973 n’était complet de sa carte. Un exemplaire passé à Drouot (Ader, 30 mai 2012, n° 5), en mauvais état, présentait une carte réinsérée d’un ouvrage imprimé en allemand et datée de 1753. Un autre exemplaire passé en vente en 2008, également en mauvais état, présentait une carte signée “Colin 1733” (Ader, 26 novembre 2008, n° 31). Il n’existe qu’un exemplaire à la BnF, malheureusement non décrit sur le site (A-5222). Aucun exemplaire n’apparaît sur le Catalogue collectif des Bibliothèques de France qui, pour Metz et Joseph Antoine à l’année 1767, ne recense, comme la British Library, que la publication de la Torah. Le détail des collations de deux exemplaires de la Library of Congress, de celui de la Brandeis University n’est pas donné. Aucun exemplaire à Harvard ni à Princeton. Les exemplaires de Yale (Mck26 767), de UCLA (1563092), de Stanford (BM674.6.A45 1767) et de la Pitts Theology Library Haggadah Collection (1767 HAGG) ne possèdent pas la carte. Le Jewish Theological Seminary of America ne présente qu’un reprint de 1979 sur son catalogue.
En résumé, aucune carte ne fut spécifiquement publiée par Moyse May pour cet ouvrage. Lorsqu’il présente bien la carte, celle-ci est le plus souvent en langue allemande, ce qui était bien normal pour les lecteurs messins familiers de l’hébreu (cf. National Library of Israël (http://primo.nli.org.il/primo_library/libweb/action/dlDisplay.do ?vid=NLI&docId=NNL_MAPS002370307). Cette carte en français fait donc penser que cet exemplaire était destiné à un lectorat de langue française.
Yaari, Passover Haggadah, n° 162, p. 17