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Estimation d'un livre ou d'un manuscrit
Lettre autographe, signée "Marie-Caroline, à Julien GUILLEMOT
LA DUCHESSE DE BERRY ET SES RÉSEAUX CHOUANS
1 p. in-8 (190 x 125mm), encre brune, avec suscription, et cachet postal daté “Firenze 21 Feb. 1845”, fragment de cachet à la cire rouge
“C’est avec grand plaisir mon cher Guillemot que je reçois de vos nouvelles et que j’aime à vous donner des miennes. Vous et les bons Bretons qui conservez si bien votre dévouement et vos souvenirs ne sauraient être oubliés ni d’Henri ni de sa mère. Je vous remercie et vous prie de remercier vos compatriottes (sic) de l’empressement que vous me témoignez en leur nom. Ma santé est bonne ; celle de mon fils parfaite. Nos cœurs se reportent souvent vers des serviteurs fidèles tels que vous. Je suis à Florence chez ma Sœur où je resterai jusqu’à Pâques ensuite j’irai passer mon été à Venise où mon fils viendra me trouver. Croyez mon chez Guillemot à toute mon estime et affection.”
PROVENANCE : ancienne collection Hubert Heilbronn
Le destinataire de cette lettre, Julien Guillemot (1786-1866), fut chef chouan lors du soulèvement de 1815. Nommé colonel à la Restauration, il épousa une anglaise, Isabelle Towil, pendant son exil en Angleterre et était domicilié à Teignmouth en Cornouaille comme en témoigne la suscription de cette lettre. Il était le fils d’un autre grand chef de la chouannerie bretonne, Pierre Guillemot (1759-1805), dit le roi de Bignan, localité située près de Locminé en Bretagne. Pierre Guillemot connut une vie mouvementée de rebelle royaliste, cruel aussi bien que juste. Il finit fusillé en 1805, à Vannes.
La “sœur”, dont il est question dans cette lettre et chez laquelle séjourne la duchesse de Berry, est Maria Antonia de Bourbon-Sicile (1814-1898) épouse de Léopold II de Habsbourg-Lorraine (1797-1860), Grand-duc de Toscane de 1824 à 1859.