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La Venerie de Iaques du Fouilloux
RARE DEUXIÈME ÉDITION DE DU FOUILLOUX, “PEUT-ÊTRE PLUS RARE QUE LA PREMIÈRE” AVEC, RELIÉE À LA SUITE, LA CONFÉRENCE DES FAUCONNIERS DE CHARLES D’ARCUSSIA EN ÉDITION ORIGINALE (SECOND ÉTAT).
LA FAUCONNERIE DU ROY DE CHARLES D’ARCUSSIA EST PRÉCÉDÉE D’UN LONG ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ DE L’AUTEUR AU MARQUIS D’ORAISON.
LES MANUSCRITS AUTOGRAPHES DE CHARLES D’ARCUSSIA SONT D’UNE TRÈS GRANDE RARETÉ
Deux ouvrage en un volume in-4 (208 x 152mm)
1. Deuxième édition. 27 lignes à la page. Il s’agit bien de l’édition de 1562 bien que le “2” ait été corrigé à l’encre par “4” dans cet exemplaire, probablement pour une remise en vente (voir Thiébaud, 295)
COLLATION : *4 A-S8 T4 (dernier f. bl.) : 144 feuillets
ILLUSTRATION : 56 figures sur bois dans le texte
[Relié à la suite :]
2. ARCUSSIA, Charles d’,
La Fauconnerie du Roy, avec la Conférence des fauconniers.
Paris, Houzé, 1617.
ÉDITION ORIGINALE de La Conférence des fauconniers. SECOND ÉTAT, selon Thiébaud (col. 33). Le premier état (Thiébaud, col. 32) présente une collation sensiblement différente du second dont les deux premiers cahiers (titre, dédicace et table) ont été recomposés. Dans ce second état, les 17 pp. du Sommaire ne sont pas requises par Thiébaud (33). Le texte et la composition typographique de La Conférence des fauconniers sont identiques dans les deux états
Initiales, bandeaux et culs-de-lampe gravés
COLLATION : ã4 ê23a-k4 : 46 feuillets
ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ à l’encre, sur un feuillet blanc précédant le texte imprimé, et ici en français modernisé :
Pour M. le marquis
d’Oraison.
Monsieur,
je tarde trop à vous ressouvenir de
votre serviteur ; mais j’ai des excuses
valables ayant gardé le lit les mois
d’avril et de mai, maintenant je suis
en état de vous rendre servi en tout
ce qui vous plaira de me commander,
et vous dire en peu de jours
de ma bouche même, comme je
suis a jamais
Monsr
votre très humble
serviteur. Esparron
RELIURE DU DÉBUT DU XVIIIe siècle. Veau brun, dos à nerfs orné, tranches mouchetées de rouge. Chemise, étui
À la suite de l’ouvrage de Du Fouilloux a été reliée La Conférence des fauconniers, en édition originale et en second état. À partir de 1617, “l’œuvre de d’Arcussia est toujours composée de plusieurs parties qui ne portent presque jamais la même date. L’éditeur devait vendre séparément toutes les parties nouvelles (…) et ne réimprimait ces différentes parties qu’au fur et à mesure de leur épuisement” (Thiébaud 32). Chacune des parties de l’Arcussia se comporte alors de façon autonome.
Un long envoi autographe signé de Charles d’Arcussia précède La Conférence des fauconniers. L’auteur l’a adressé au marquis d’Oraison, soit au chef de l’une des plus importantes maisons de Provence au XVIe siècle. Le premier marquis de cette famille d’Oraison est François (1544 -1604) qui porte ce titre à partir de 1588. Il meurt chez lui à Cadenet en Vaucluse. Sa fille Marguerite, morte en 1610, épouse Vincent Anne de Forbin-Maynier, baron d'Oppède (1579-1631). D’Arcussia lui-même épousa Marguerite de Forbin-Janson en 1572. On sait surtout, grâce à la préface d’Ernest Jullien dans sa réédition de La Conférence des Fauconniers (Cabinet de Vénerie, 1883) que :
“les grands seigneurs aimant le déduit des oiseaux ne manquaient pas en Provence (…) on citait le grand sénéchal Jean de Pontevès, comte de Garces, le marquis François d’Oraison, qui tenait son “attirail” à Cadenet, et avec lequel le vicomte d’Esparron chassait souvent dans la plaine de Puyricard, près d’Aix” (p. LXIII).
Mais ce premier marquis François d’Oraison meurt en 1604. Il ne peut donc s’agir que de son successeur, soit son fils André d’Oraison, époux de Louise de Castellane, soit son neveu Alphonse d’Oraison, aux dates inconnues, mais marié à Gabrielle de Foresta en 1622.
Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637), dans sa correspondance avec les frères Dupuy, évoque la figure de Charles d’Arcussia au moment de sa mort. Le fauconnier chassa en effet jusqu’à la fin de sa vie. C’est en cela, que, quittant son lit comme l’évoque l’envoi figurant sur cet ouvrage, il peut “rendre servi” le marquis d’Oraison :
“Le Sr d’Esparron, auteur du livre de la Faulconerie, est mort ces jours passés grandement regretté parmi la noblesse où il avait acquis grande créance. On lui eut donné encore vingt ans de vie, car avec son grand âge, il allait fort souvent à la chasse (…) Il était âgé de soixante-quatorze ans et se morfondit en allant leurrer un oiseau”… (cf. p. 490)
Le caractère autographe de cet envoi a été confirmé par M. Marc Smith, (“incontestablement autographe”), Professeur de Paléographie à l’École nationale des Chartes. Nous remercions également M. Baudouin Van den Abeele, Professeur d’Histoire au FNRS et à l’Université catholique de Louvain.
Les manuscrits autographes de d’Arcussia sont d’une extrême rareté et le marché n’en a pas eu connaissance depuis bien longtemps.
1. USTC, 38638 -- Thiébaud, 295-296 : “seconde édition, également fort rare ; peut-être plus que la première” -- Schwerdt, I, p. 152 : “the second edition, very rare” -- Souhart, 148 -- Jeanson, n° 188 : “seconde édition aussi rare que la première” ; 2. Thiébaud, 33 -- Schwerdt I, 42 -- Souhart, 17 -- Augustin Roux, “Un gentilhomme campagnard actif : Charles d’Arcussia-Esparron (1554-1628)”. Communication faite à l’Académie d’Aix-en-Provence, Aix-en-Provence, 1992.
Nous remercions également M. Cédric de Fougerolles et Mme Ariane Adeline.
WEBOGRAPHIE : pour la lettre de Peiresc : https://resources.warburg.sas.ac.uk/pdf/nah5289b2283214A.pdf