Recueil des œuvres poetiques [suivi de :] Kalendae Ianuariae, & Varia quaedam Poëmatia

Paris, Abel L’Angelier, 1606

EXEMPLAIRE DE DÉDICACE DE SULLY, PORTANT UN EX-DONO AUTOGRAPHE DU MINISTRE DE HENRY IV. EXEMPLAIRE EN VÉLIN DE L’ÉPOQUE.

ANCIENNE COLLECTION DU PRÉSIDENT BOUHIER

Deux ouvrages en un volume in-8 (175 x 111mm). Premier tome en français, second tome en latin
COLLATION : 4 ff.n.ch. (titre, dédicace, sonnet, portrait), 464 pp., 4 ff.n.ch. ; 8 ff.n.ch., 248 pp. (la dernière chiffrée par erreur 148), 4 ff.n.ch.
ILLUSTRATION : portrait Jean Passerat gravé sur cuivre par Thomas de Leu (Brunet et Thiébaud requièrent un portrait dans le second ouvrage, en a8v : le verso ici est blanc)
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Vélin ivoire à rabat, dos long
EX-DONO autographe signé, à l’encre brune sur la première garde :

Donné à mon amy Pierre Matthieu de la Basty le Sire de Givry. Secrétaire conseiller du Roy. Sully

PROVENANCE : Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559-1641 ; ex-dono) -- Jean Bouhier, président au parlement de Dijon (1673-1746 ; ex-libris manuscrit sur la page de titre)

Un cahier débroché. Sans le second portrait de Passerat en a8v : le verso du feuillet, bien présent dans cet exemplaire, est pourtant blanc

Jean Passerat (1534-1602) fut professeur d'éloquence et de poésie latine au Collège de France. L’édition originale parut en 1596. Cette édition très augmentée a été publiée à partir des manuscrits des Passerat, après sa mort, par son cousin J. de Rougevalet. Parmi les différentes pièces poétiques se trouvent des poèmes de chasse : “Le Cerf d’amour”, “Le Chien courant” et “Adonis ou la chasse du sanglier”.

L’édition a été partagée entre deux éditeurs, Abel L’Angelier et Claude Morel. L’édition latine des poésies, publiée en même temps que l’édition française, par les mêmes éditeurs, est parfois reliée à sa suite, principalement dans les exemplaires reliés à l’époque, comme c’est le cas ici. Il s’agit cependant de deux entités typographiques distinctes. Le second portrait de Passerat requis par Brunet et Thiébaud n’a, dans cet exemplaire, pas été imprimé au verso du feuillet a8.

L’ouvrage est dédicacé à Sully, alors au faîte de sa gloire. Le ministre de Henri IV l’offrit à un certain Pierre Matthieu, “secrétaire conseiller du Roy”. Il pourrait s’agir de Pierre Matthieu (1563-1621), poète et historiographe de Henri IV.

BIBLIOGRAPHIE :

USTC 6015799 -- Brunet, IV, col. 417 -- Thiébaud, col. 713