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HUGO, Victor

Cromwell

Paris, Ambroise Dupont et Cie, 1828

BEL EXEMPLAIRE DU GRAND MANIFESTE DU ROMANTISME AVEC UN ENVOI DE VICTOR HUGO AU POÈTE ALEXANDRE SOUMET, INTIME AMI DE L’AUTEUR

ÉDITION ORIGINALE.
In-8 (208 x 115 mm). Vignette à la lyre sur la page de titre
TIRAGE : tirage complet à 1.075 exemplaires sur papier vergé.
ENVOI autographe signé, sur le faux-titre à Alexandre Soumet :
Au grand poète de Saül,
son ami
Victor

RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos de veau brun, plats de papier marbré dans les tons beiges, tranches marbrées dans les tons bleu
PROVENANCE : Georges Heilbrun (Catalogue 5, n° 166) -- Marcel de Merre (ex-libris)

Petit accroc à une coiffe

La préface de Cromwell est, on le sait, l’un des grands manifestes littéraires français. Théophile Gautier écrivait en 1872 dans son ouverture de l’Histoire du romantisme qu’il n’eut pas le temps d’achever : “La Préface de Cromwell rayonnait à nos yeux comme les tables de la Loi sur le Sinaï, et ses arguments nous semblaient sans réplique”.

Victor Hugo éprouva toujours une vive admiration pour son intime ami Alexandre Soumet (1788-1845), poète français et auteur dramatique. De 1818 à 1822, Hugo admire surtout son théâtre : "Alexandre, qui est toujours malade ou paresseux, a cependant terminé Saül, que je préfère à sa Clytemnestre, que je préfère à tout ce qui a paru sur notre scène depuis un demi-siècle". Saül, représenté en 1822, connut un véritable succès. Alexandre Soumet est dédicataire des Odes de 1822, premier recueil de poésie publié par Victor Hugo. En 1823, Soumet avait rejoint le groupe d'écrivains et d'artistes qui se faisait appeler “Le Cénacle”, parmi lesquels membres figuraient Balzac, Delacroix, Vigny, Émile Deschamps, Alexandre Dumas, Musset, Casimir Delavigne, Sainte-Beuve et Mérimée. Alexandre Soumet, témoin de mariage de Victor Hugo, avait participé avec lui à la création de la Muse galante en 1824.

BIBLIOGRAPHIE : 

M. Clouzot, Guide du bibliophile français, p., p. 144 -- L. Carteret, Le Trésor du bibliophile, I, p. 398 -- G. Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, IV, 242-243