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[BAUDELAIRE, Charles]. DESCHANEL, Émile

Lettre autographe signée à Charles Baudelaire

[Paris], [mars 1865]

LETTRE D’ÉMILE DESCHANEL, L’UN DES PLUS ANCIENS AMIS DE BAUDELAIRE.

ÉVOCATION DES TRADUCTIONS DE POE

3 pages in-12 (135 x 106mm), à l’encre brune, cachet de la poste

“Mon cher Baudelaire, je trouve ton petit mot en arrivant de Mulhouse où je viens de faire des conférences. Le feuilleton en question est dans Les Débats du 15 octobre 1864. Je n’ai pas le temps du tout d’aller te le chercher, attendu que je dois faire ce soir ma conférence ordinaire rue de la Paix, et repartir demain matin pour la Belgique et la Hollande. Nous pourrons nous rencontrer une minute à Bruxelles le jeudi 6 avril, si tu viens le soir à ma conférence du Cercle artistique.
Merci pour ton dernier volume. J’ai lu les deux premiers d’Edgar Poe, et je les ai célébrés dans L’Indépendant comme Les Fleurs du mal, mais je n’ai jamais reçu ni Arthur Gordon Pym

Émile Deschanel (1819-1904, père du futur président Paul Deschanel) fut un condisciple de Baudelaire au lycée Louis-le-Grand. Il informe Baudelaire d’un article qu’il vient de faire paraître dans le Journal des débats :

“Je me rappelle que, dès le collège, il était poète, et que pendant la classe de mathématiques nous passions le temps à nous écrire des bouts-rimés au courant de la plume. J’ai encore dans la mémoire quelques-uns des vers de ce temps-là, qu’il a oubliés sans doute et qui ne ressemblent pas précisément à ceux qu’il a donnés au public sous le nom de Fleurs du mal” (“Les Fleurs du mal”, in le Journal des débats, à la date du 15 octobre 1864).

Émile Deschanel devint professeur, écrivain et sénateur. Ses papiers personnels sont conservés aux Archives nationales (cote 151AP) où se trouvent sans doute les lettres qu’il reçut de Baudelaire.