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ALLAIS, Alphonse

L'Affaire Blaireau

Paris, Éditions de la Revue blanche, 1899

ENFIN UN LIVRE DRÔLE, ET QUI ÉVOQUE L’AFFAIRE DREYFUS.

BON EXEMPLAIRE RELIÉ À L’ÉPOQUE

ÉDITION ORIGINALE spirituellement dédiée à Tristan Bernard
In-8 (179 x 112mm). Tirage courant
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos de chagrin vert à nerfs, orné et doré

Dos très légèrement fané

“Tels sont, mon cher ami, les mérites de cet ouvrage, qu’en échange de la petite gracieuseté que je te fais, tu pourras recommander le cigare aux lèvres, avec une nonchalance autoritaire, dans les cercles, les casinos, les garden-parties et les chasses à courre” (dédicace à Tristan Bernard).

Le roman se fonde sur un vaudeville inédit en trois actes intitulé Innocent, joué vingt-neuf fois à Paris, à partir du 7 février 1896, au Théâtre des Nouveautés. L’Affaire Blaireau fut originellement publié sous la forme de feuilleton dans Le Journal. Dans sa préface aux Œuvres posthumes d'Alphonse Allais, en 1990, François Caradec voit dans ce roman une allusion à l'affaire Dreyfus :

“Le sujet d'Innocent, pièce écrite en 1895, était celui d'une erreur judiciaire. Faut-il y voir une allusion à l'affaire Dreyfus, qui avait éclaté dans la presse à la fin de l'année 1894 ? Allais ne choisit en tout cas pas au hasard le nouveau titre de son feuilleton, L'Affaire Blaireau, en 1898. Cette année-là, Émile Zola a fait paraître J'accuse… ! dans L'Aurore du 13 janvier ; le colonel Henry est arrêté en plein feuilleton, le 30 août ; le 3 juin 1899, le jugement de 1894 sera cassé, et le 30 juin, Alfred Dreyfus reviendra de l'île du Diable. Mais l'affaire Dreyfus ne sera pas finie pour autant quand L'Affaire Blaireau paraîtra chez un éditeur dreyfusiste, la Revue Blanche des frères Natanson.”