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L’Arbre de science. Roman moderne
PREMIER ROMAN TRAITANT DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE.
ENVOI DE MAURICE MAINDRON À HENRI LAVEDAN
ÉDITION ORIGINALE
Fort in-12 (185 x 117 mm)
COLLATION : (4) ff., 446 pp., (1) f.
TIRAGE : exemplaire sur papier courant
ENVOI autographe signé :
à mon excellent confrère
et ami Henry [sic] Lavedan
affectueusement
Maurice Maindron
PIÈCE JOINTE : lettre autographe signée de Maindron à Lavedan : “je vous remercie mille fois de votre gracieuse réponse [… ] ma femme se rappelle à l’aimable souvenir de la vôtre”, Paris, 26 mars 1902, 2 pp. in-16, encre brune, enveloppe
RELIURE DE L’ÉPOQUE SIGNÉE DE PAUL VIÉ. Dos à la bradel de percaline verte, couverture conservée, non rogné
PROVENANCE : Henri Lavedan (envoi ; ex-libris manuscrit sur le premier plat de couverture)
Maurice Maindron (1857-1911) fut écrivain et entomologiste. Il épousa en 1899 Hélène-Élisabeth de Heredia, l’aînée des trois filles de José-Maria de Heredia. Membre de la Société entomologique de France dès 1878, dont il deviendra président en 1910, Maindron fit de nombreux voyages (Nouvelle-Guinée, Sénégal, Inde, Indonésie, Somalie, Pakistan, Arabie). Ces missions étaient financées par le Muséum d’histoire natuelle ; Maindron s’occupait de récolter des insectes pour les collections. En partie autobiographique, L’Arbre de Science est le premier roman consacré au Muséum, sur le mode de la satire. Il décrit l’ascension d’un jeune arriviste, aide-naturaliste, qui, grâce à ses stratagèmes, parvient à décrocher à vingt-sept ans la chaire de mammalogie. Le texte s’attarde en tableaux pittoresques sur tous les employés et leurs rôles au sein de l’établissement, ainsi que sur les “voyageurs-naturalistes” dont Maindron faisait partie. “Pour le romancier, la recherche en histoire naturelle se trouve menacée par la pratique de l’enseignement, le professeur excluant le naturaliste [… ] Précisons qu’à l’époque où fut publié L’Arbre de science, le Muséum se cherchait une vocation entre science pure et enseignement.” (Philippe Jaussaud)
Henri Lavedan (1859-1940), destinataire de l’envoi, dirigea le journal belge L’Indépendant et collabora à l’Écho de Paris, au Figaro et au Gil Blas. Il obtint quelques grands succès, en tant qu’auteur dramatique, avec Une famille (1890) et Le Prince d'Aurec (1892). Il fut élu à l’Académie française en 1898.
Ph. Jaussaud et E.-R. Brygoo (dirs.), Du Jardin au Muséum en 516 biographies, Paris, 2004, p. 15