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Larenopfer
ENVOI DE RILKE AU POÈTE ET FUTUR CHIMISTE NATHAN SULZBERGER, UNE DE SES GRANDES AMITIÉS MUNICHOISES.
L’ENVOI EST STRICTEMENT CONTEMPORAIN DE LA PUBLICATION DU LIVRE.
DEUXIÈME LIVRE DE RILKE
ÉDITION ORIGINALE
In-12 (152 x 92mm)
COLLATION : 2 pp. n. ch. (titre et mention d’imprimeur), I-III (sommaire), 3-106, 2 pp. n. ch. (catalogue de libraire)
ENVOI autographe signé, sur le contre plat de la couverture :
Was das Herz in stillen Stünden sann,
Pocht an andere echodüstrig an.
Für Erinnerung
Zurn N. Sulzberger
von
René M. Rilke
München, 3 Nov. 1896
[Ce que le cœur médite aux heures calmes, Frappe les autres en écho]
BROCHÉ, couverture illustrée par Valerie von David-Rhonfeld. Étui
PROVENANCE : Nathan Sulzberger (1870-1953 ; envoi)
René Maria Rilke et Nathan Sulzberger se rencontrèrent à Munich, en 1896. Rilke, âgé de vingt-et-un ans, arrivait tout juste de Prague où venait de paraître son deuxième livre, Larenopfer (“L’Offrande aux dieux lares”). Nathan Sulzberger, qui grandit à New York, avait été envoyé au lycée de Karlsruhe, foyer d’origine de sa famille, puis à Munich, pour étudier la chimie. Bien qu’étudiant en sciences et possédant l’anglais pour langue maternelle, Nathan Sulzberger écrira des poèmes en allemand qui seront publiés. Les deux amis se retrouveront pour quelques jours à Venise en mars 1897. Leur amitié commencera à devenir plus distante quand Rilke rencontrera Lou-André Salomé, quelques mois plus tard, en mai 1897, et s’installera à Berlin.
La couverture du livre fut illustrée par Valerie von David-Rhonfeld (1874-1947), premier amour de Rilke, quand il avait dix-huit ans, à Prague. Elle l’aida à passer son baccalauréat, relit ses poèmes avec soin et dessina les couvertures de ses futurs livres. Elle finança le premier recueil de Rilke, en 1894, dont elle est dédicataire. Leur relation de deux ans donna lieu à une importante correspondance.
Catherine Sauvat, Rilke, une existence vagabonde, Paris, 2016