Le Rosier de Madame Husson

Paris, Maison Quantin, 1888

RELIURE DE CHAMPS DOUBLÉE D’UN RAVISSANT PAPIER FLEURI.

MAUPASSANT SI DRÔLE !

ÉDITION ORIGINALE ILLUSTRÉE

In-8 (231 x 167mm)
COLLATION : 3 ff. (faux-titre, frontispice, titre), (1)-38 pp., 1 f. (achevé d’imprimer)
TIRAGE : un des 1000 exemplaires sur vélin du Marais celui-ci numéroté 590
ILLUSTRATION : une eau-forte de E. Abot d’après Desprès placée en frontispice, dessins de Habert Dys reproduits en encadrement de chaque page
RELIURE SIGNÉE DE VICTOR CHAMPS. Dos à la bradel de maroquin vieux rose, fleuron doré sur le dos, plats de papier marbré, tête dorée, doublures et gardes de papier fleuri, couverture illustrée conservée

Dans Le Rosier de Madame Husson, une vieille bigote se met en tête de faire décerner un prix de vertu à la plus chaste des filles du village. Or, “comme il n’est pas une fille dans l’univers sur qui les commères n’aient jasé, il ne se trouva pas dans le pays une seule jeune personne à l’abri d’une médisance… On élargit alors le cercle des perquisitions jusqu’aux villages environnants ; on ne trouva rien” (p. 17). Suite à ce “Lachon Hara” des commères normandes, le prix est finalement accordé, par défaut, à l’idiot du village, avec toutes sortes de solennités. On l’habille de blanc pour l’occasion et on le couronne de fleurs d’oranger. Mais celui-ci disparaît à la fin de la fête pour aller dépenser son prix en dévergondage à Paris.

Maupassant peint au passage, avec une drôlerie inégalée, ces fats bourgeois de province que la vie “alourdit, épaissit et vieillit” autour de tables trop bien servies.

BIBLIOGRAPHIE :

M. Clouzot, Guide du bibliophile, p. 198 -- G. Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, V, col. 619