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Madame Bovary
BEL EXEMPLAIRE RELIÉ AVEC SES COUVERTURES D’ORIGINE AUQUEL ON A ADJOINT LE DRAMATIQUE RÉQUISITOIRE D’ERNEST PINARD ET LA SUPERBE PLAIDOIRIE DE MAÎTRE SENARD.
CONDITION JURIDIQUE POUR UN CHEF-D’ŒUVRE
ÉDITION ORIGINALE.
2 volumes in-8 (185 x 115mm)
Exemplaire de premier tirage avec la faute Senart au lieu de Senard. Sans le catalogue de l'éditeur parfois ajouté à quelques exemplaires
COLLATION : (vol. 1) : faux-titre et titre (répétés), f. de dédicace imprimée à Louis Bouilhet, f. de lettre à Senard (mal relié en tête du volume 1), (5)-232 pp. ; (vol. 2) : faux-titre et titre, (233)-490 pp.
RELIURES VERS 1900. Dos et coins de basane brune, dos lisses, plats de papier œil-de-perdrix, tranches de tête dorées, couverture verte d’origine conservée
PIÈCE JOINTE et reliée dans le vol. 2 : [Ernest PINARD et Marie-Antoine-Jules Sénard]. Réquisitoire, plaidoirie et jugement du procès intenté à l’auteur devant le tribunal correctionnel de Paris (6e chambre). Audiences des 31 janvier et 7 février 1857. [1] : “Le Ministère public contre M. Gustave Flaubert. Réquisitoire de M. l’avocat impérial Ernest Pinard”, pp. (389)-411, [2] :“Plaidoirie du défenseur Mtre Sénard”, pp. 412-470. Ces deux textes furent ainsi publiés dans l’édition Charpentier de 1879, avec cette pagination, et joints à cet exemplaire de l’édition originale
L'intrigue de ce roman passe pour reposer sur un fait divers authentique, l'histoire d'une certaine Delphine de Lamarre. Cependant, le 18 mars 1857, Flaubert écrivait à Mlle Leroyer de Chantepie : “Madame Bovary n'a rien de vrai. C'est une histoire totalement inventée ; je n'y ai rien mis ni de mes sentiments ni de mon existence… C'est un de mes principes, qu'il ne faut pas s'écrire. L'artiste doit être dans son œuvre comme Dieu dans la création, invisible et tout puissant ; qu'on le sente partout, mais qu'on ne le voie pas. Et à nouveau, le 4 juin 1857, à Émile Cailteaux : “non, Monsieur, aucun modèle n'a posé devant moi. Madame Bovary est une pure invention. Tous les personnages du livre sont complètement imaginés.”
En fait, sur les conseils de son ami Bouilhet, Flaubert avait accepté, comme un pensum, de raconter une histoire véridique. Mais dans les cinq années d'élaboration du livre, et notamment pendant son voyage en Égypte, ajoutant à l'histoire de Delphine de Lamarre ses propres souvenirs et les échos de sa liaison avec Louise Collet, Gustave Flaubert fit de Madame Bovary une des œuvres les plus personnelles, au point de dire lui-même : “Madame Bovary, c'est moi !”, et d'écrire à Taine : “Mes personnages imaginaires m'affectent, me poursuivent, ou plutôt c'est moi qui suis en eux.”
En Français dans le texte, 277 -- M. Clouzot, Guide du Bibliophile français, p. 121 -- L. Carteret, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, I, 263-66 -- G. Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle III, 721-23