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Le Diable boiteux
L’UN DES BEST-SELLERS DU XVIIIE SIÈCLE ET UN GRAND CLASSIQUE DES COLLECTIONS LITTÉRAIRES.
ÉDITION ORIGINALE
In-8 (162 x 88mm). Vignette gravée sur la page de titre signée “V.C.L.B.”. Bandeaux, initiales et culs-de-lampe gravés sur bois
COLLATION : π1 2π4 A-Y8.4 Z8 2A-D4.8, soit : 5 ff. n. ch., et 314 pp. mais 318 pp. en réalité, car les pp. 141 à 144 sont répétées
CONTENU : π1r : frontispice, 2π1r : titre, 2π2r : dédicace à Luis Velez de Guevara (auteur du Diabolo cojuelo), 2π4r : table, A1r : texte, 2D4r : table des matières
ÉTAT : exemplaire en second état avec les cartons signalés par Tchemerzine aux pp. 17-18 et 141-144
ILLUSTRATION : frontispice gravé d’après Madeleine Horthemels avec la légende El diablo coivelo
RELIURE SIGNÉE DE GEORGES MERCIER (1936). Maroquin miel, décor doré, triple filet en encadrement, dos à nerfs richement doré, tranches dorées sur témoins
PROVENANCE : Adolphe Faulcon (cachet ex-libris du XIXe siècle répété trois fois sur la page de titre)
“Le public de 1707, en cette fin de règne de Louis XIV dévote et compassée, s’enchanta d’un roman où le moraliste, constamment présent dans le sourire du diable, tient d’autant mieux son rôle qu’il conçoit son art comme plaisir de la diversité du monde, au rebours de tous les sermons rébarbatifs qui visent à le stigmatiser et à le redresser. L’édition originale fut donc très rapidement enlevée. La veuve Barbin en remit en vente trois nouvelles éditions dans la même année 1707, tandis qu’on compte au total, contrefaçons comprises, treize éditions parues dans le seul espace de cinq ans, de 1707 à 1711 : le Diable boiteux fut sans conteste l’un des plus considérables succès de librairie de tout le XVIIIe siècle (…) l’édition originale [est] également l’une des plus rares de ce même XVIIIe siècle (à grand peine parvient-on aujourd’hui à en recenser une dizaine d’exemplaires).” Jean-Marc Chatelain, Des livres rares, n° 178
De fait, “les exemplaires de cette première édition sont extrêmement rares” écrit Tchemerzine. Il ajoute à propos de la seconde édition : “on sait que deux seigneurs de la cour se battirent à l’épée dans la boutique de Barbin pour avoir le dernier exemplaire de cette seconde édition”. On notera que les cinq exemplaires cités par Cohen-de Ricci, qui couvre le marché du livre des années 1870 à 1912, sont tous en reliure du XIXe siècle. L’exemplaire en veau d’époque de la collection Jean A. Bonna présente malheureusement deux feuillets en fac-similé. L’exemplaire de la BnF a été relié à la fin du XIXe siècle par Thibaron-Joly.
Coron, Des livres rares, n° 178 décrit par M. J.-M. Chatelain -- A. Tchemerzine, Bibliographie des éditions originales et rares d'auteurs français, VII, p. 188 -- Vérène de Diesbach, Six siècles de liitérature française. XIIIe siècle. Bibliothèque Jean Bonna, p. 94, n° 87 -- Henri Cordier, Essai bibliographique sur les œuvres de Lesage, n° 58-1 -- Cohen-de Ricci, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 628 -- Rochebillière, n° 657 : “c’est l’un des classiques français les plus rares en première édition”