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MALLARMÉ, Stéphane

Ah ! Mon pauvre ami, je vous embrasse, avec des larmes.

Valvins par Avon, 15 juillet 1896

LETTRE DE CONDOLÉANCES DE STÉPHANE MALLARMÉ ADRESSÉE À CATULLE MENDÈS

[2 pp. in-12, encre noire :]

“Ah ! Mon pauvre ami, je vous embrasse, avec des larmes.
Ce journal que l’on ouvre… ma fille, sa mère, moi, sommes accablés. Le noble enfant, un homme, qui se faisait aimer si parfaitement de nous ; lui, Raphaël, bon, gracieux, au fait de tout ce qui vaut la vie, s’interrompre, dans sa fleur, ainsi, de sourire. Tous porteront son deuil toujours.
Mais vous, cher vieux camarade, vous voici arrêté par le coup le plus rude encore de votre existence et aucune sympathie ne peut vous encourager : puisque l’approche tendre, justement de qui vous causait une joie, le rajeunissement, de la fierté, est celle qui vous manque aujourd’hui. Je ne trouve de mots, Catulle, pour rien dire et vous presse contre moi, dans une grande affliction.
Votre Stéphane Mallarmé

On est bien tristement ici avec Huguette, Claudien, Helionne, Madame de Bar et son fils.”

BIBLIOGRAPHIE : 

Correspondance Stéphane Mallarmé, éd. B. Marchal, 2019, 2687 p. 1469