



Acheter
Estimation d'un livre ou d'un manuscrit
Charles Baudelaire. Sa vie, son œuvre
UNE CONSTELLATION MAGIQUE : BAUDELAIRE, ASSELINEAU, BANVILLE.
EXEMPLAIRE DE BANVILLE, RELIÉ À SON CHIFFRE
ÉDITION ORIGINALE
In-12 (178 x 116mm). Bandeaux, initiales et culs-de-lampe gravés
ILLUSTRATION : portrait de Baudelaire, gravé à l'eau-forte
ENVOI autographe signé, à l’encre brune :
Exemplaire de mon Ami Théodore de Banville.
Ch. Asselineau
RELIURE DE L'ÉPOQUE SIGNÉE DE GUÉRIN. Dos long et coins de maroquin orange, chiffre “TB” en queue du dos, tranche supérieure dorée
PROVENANCE : Théodore de Banville (1823-1891 ; envoi ; ex-libris ; chiffre en queue du dos)
Théodore de Banville et Charles Asselineau appartiennent au premier cercle de Baudelaire. Tous deux furent ses amis de jeunesse. On connaît le mot de Baudelaire à propos de Banville : “la poésie de Banville représente les belles heures de la vie, c’est-à-dire les heures où l’on se sent heureux de penser et de vivre” (Revue fantaisiste, 1er août 1861).
Banville et Asselineau accompagnèrent Baudelaire dans l’établissement des codes de la modernité, par la reconnaissance de la poésie et de la pensée du poète, durant sa vie et au-delà. Tous deux prirent immédiatement la défense des Fleurs du mal quand elles furent attaquées. Leurs articles furent portés devant les juges, par Baudelaire et ses avocats, pour sa défense. En 1868, au lendemain de la mort de Baudelaire, ils réalisent son vœu d'une édition de ses Œuvres complètes.Ils sont épaulés dans cette tache par deux autres fidèles parmi les fidèles, Théophile Gautier et Auguste Poulet-Malassis. L’année suivante, en 1869, Charles Asselineau publie la première monographie consacrée à Baudelaire, Charles Baudelaire. Sa vie, son œuvre. Asselineau rejoue au passage le procès qui condamna son ami : “Baudelaire ne fut pas défendu… Pour vaincre, il fallait, ce me semble, transporter la défense dans des régions plus élevées”. Puis il reprend les propres mots de Banville :
“L’avenir prochain le dira d’une façon définitive, a dit M. de Banville devant la tombe ouverte de son ami. Les Fleurs du mal sont l’œuvre, non pas d’un poète de talent, mais d’un poète de génie ; et de jour en jour on verra mieux quelle grande place tient dans notre époque tourmentée et souffrante cette œuvre essentiellement française, essentiellement originale, essentiellement nouvelle”.
Édouard Graham, Passages d'encre. Échanges littéraires dans la bibliothèque Jean Bonna, Paris, 2008, pp. 100-104 -- André Guyaux, Un demi-siècle de lectures des Fleurs du mal (1855-1905), Paris, 2007