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Facile. Poèmes de Paul Éluard. Photographies de Man Ray
PRÉCIEUX ENVOI À GASTON GALLIMARD, ÉDITEUR DES SURRÉALISTES, DOUBLEMENT SIGNÉ DE PAUL ÉLUARD ET MAN RAY.
L'UN DES PLUS CÉLÈBRES LIVRES ILLUSTRÉS
ÉDITION ORIGINALE ILLUSTRÉE
In-4 (242 x 180mm)
TIRAGE : exemplaire numéroté CXIX, un des 1200 exemplaires sur vélin de Rives et des 200 exemplaires hors commerce
ILLUSTRATION : 13 photographies de Nush par Man Ray imprimées en héliogravure, dont une pour la couverture
ENVOI autographe signé de Paul Éluard et Man Ray, à l’encre bleue sur le faux titre :
À Gaston Gallimard, amical hommage.
Paul Éluard
Man Ray
EN FEUILLES, jaquette illustrée. Chemise, étui
Les écrivains surréalistes n’hésitaient pas plus à changer de revue qu’à passer d’un éditeur à l’autre et à s’auto-éditer. Les collaborations sont innombrables : Au Sans Pareil, Kra, Galerie Simon, Éditions du Carrefour, Éditions des Cahiers Libres, La Hora, Jeanne Bucher, G.L.M., Jean Crès etc. pour n’en citer que quelques-unes. L’irrésistible ascension de la Nouvelle Revue française et de la maison Gallimard attire tôt les poètes surréalistes qui trouvent une respectabilité à être publiés par l’une des plus grandes et dynamiques maison d’édition française.
Dès 1920, Gaston Gallimard, sur la recommandation de Paul Valéry, confie quelques travaux à André Breton comme la correction des épreuves d’À la recherche du temps perdu. Surtout, il lui ouvre les portes de la Nouvelle Revue française pour publier ses études sur Les Chants de Maldoror, Pour Dada et Gaspard de la nuit, qui trouveront leur place en volume, dans Les Pas perdus, également publiés par la N.R.F. (1924). Les jeunes perturbateurs dadaïstes ne lui font pas peur : Gaston Gallimard a déjà pris Aragon sous contrat (Anicet, 1921) et accepté de devenir le dépositaire de la revue Littérature (à laquelle participèrent d’ailleurs Paul Éluard et Man Ray) puis de Clair de terre (1923) recueil de poèmes et de récits de rêves publié à compte d’auteur par Breton. En 1924, la Librairie Gallimard se rapproche encore des surréalistes en devenant dépositaire de La Revue surréaliste dont André Breton prend la direction. De nombreux grands textes surréalistes sont dès lors publiés par Gaston Gallimard, soit dans sa revue, soit dans sa maison d’édition : par exemple Mourir de ne pas mourir (1924), Capitale de la douleur (1926) et La Rose publique (1934) de Paul Eluard, ou Nadja (1928) d’André Breton.
Cet envoi, à la fois amical et respectueux (“amical hommage”) doublement signé de Paul Éluard et Man Ray à Gaston Gallimard sur cet exemplaire de Facile rappelle l’importance du grand éditeur français du XXe siècle dans l’avènement des avant-gardes.
L'élégance et l'originalité de la mise en page de Facile, ainsi que la beauté des photographies de Man Ray, à effets de lumière rasante, d'ombres et de surimpression, concourent à la perfection de cet ouvrage : “Facile… est sans doute l’un des livres illustrés par la photographie les plus marquants du XXe siècle… il y a la beauté de Nush, mais aussi celle des photographies de Man Ray” (Antoine Coron)
La majorité des envois connus sur Facile sont soit du poète soit du photographe mais rarement à la fois des deux et significatifs.
Antoine Coron, G.L.M., Paris, 1981, n° 73 -- Cat. expostion BnF, Des livres rares, Paris, 1998, n° 194 -- Arthur Roth, The Book of 101 books, New York, 2001, p. 86 -- Martin Parr et Gerry Badger, The Photobook I, Londres, New York, 2004, p. 104 -- Antoine Coron, De Goya à Max Ernst. Livres de la bibliothèque R.M., Berver, 2018, n° 48