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MALLARMÉ, Stéphane

J’ai atrocement souffert d’insomnies

Valvins, 15 juillet 1896

LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DE STÉPHANE MALLARMÉ ADRESSÉE À EMMANUEL DELBOUSQUET

[2 pp. in-12, encre noire :]

“J’ai atrocement souffert d’insomnies et n’ai pas, de quelques jours écrit, mon cher ami. Oui, la motion est belle, il faut ce buste de Mik[h]aël à sa ville mère, Toulouse et, de loin, nous l’y sentirons, sur un fond de merveille comme celui qu’évoque votre page si conforme à notre souvenir de cet enfant enchanté. Pas de présidence, pas la mienne, du moins, un nom seul doit prévaloir, en ces cas, ou du héros intronisé parmi sa gloire. Certes, Hérédia et de Régnier accepteront de participer à l’œuvre ; mais, n’oubliez pas, vous le peineriez avec injustice. Tailhade, certes, dont le beau renom, ici, sera significatif. Meublez même un peu et étoffez ce comité, Griffin et Quillard qui fut un ami de toute heure.
Je voudrais avoir sous la main, un Faune, à vous tendre ; mais l’exemplaire venant de Tailhade présente un grand prix, que je me permettrai d’indiquer, si vous voulez bien me l’offrir à signer, merci. Vous pensez avec quelle avidité je lirai ces quelques notes, sur moi, de vous, que vous m’annoncez. Je félicité le Télégramme de ce cachet de haut goût qu’il s’applique dès la seconde colonne, avec élégance et vaillance.
Tout ceci pour que vous lisiez, d’un détail à l’autre, ma sympathie la meilleure, mon cher poëte.
Stéphane Mallarmé

Encore une fois, écrivez à Mendès qui fera beaucoup, à Paris, au Journal. Je ne connais que Léon Blum à la Revue Blanche : Maxime B - est-il son frère, cela se peut ; et vous renvoie la lettre.”

BIBLIOGRAPHIE : 

Correspondance Stéphane Mallarmé, éd. B. Marchal, 2019, 2701 p. 1476