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VERLAINE, Paul

La Bonne chanson

Paris, Alphonse Lemerre, 1870

RARE EXEMPLAIRE DE TÊTE SUR PAPIER DE CHINE.

"ACHETEZ, JE VOUS LE CONSEILLE, LA BONNE CHANSON" (RIMBAUD).

EXEMPLAIRE MAURICE LONCLE

ÉDITION ORIGINALE

In-12 (162 x 95mm)
TIRAGE : un des 10 exemplaires de tÊte sur chine (suivent 10 exemplaires sur papier Whatman, 20 exemplaires sur hollande et 550 exemplaires sur papier ordinaire)
RELIURE SIGNÉE DE MARIUS MICHEL. Maroquin janséniste vert olive, dos à nerfs, doublure de maroquin citron ornée d’un riche décor de fleurettes dorées, tranches dorées, couverture conservée. Chemise, étui
PROVENANCE : Maurice Loncle (Paris, 1963, n° 210, 16.000 FF)

En 1870, Verlaine compose son troisième recueil, La Bonne Chanson (quatrième si l’on compte Les Amies, paru sous un pseudonyme), pour séduire Mathilde Mauté. Il a vingt-six ans et a déjà publié les Poèmes Saturniens et les Fêtes galantes qui l'ont définitivement élevé au premier rang des poètes de la jeune génération. Il collabore au Parnasse contemporain depuis 1866. Mais le coup porte plus loin et touche Rimbaud reclu au fond des Ardennes. Rimbaud écrit à Izambard, le 25 août 1870 : "Achetez, je vous le conseille, La Bonne Chanson, un petit volume de vers du même poète : ça vient de paraître chez Lemerre ; je ne l'ai pas lu ; rien n'arrive ici ; mais plusieurs journaux en disent beaucoup de bien".

Quand on lit :

“Que vienne l'été ! que vienne encore
L'automne et l'hiver !” (p. 38)

il est difficile de ne pas penser à Rimbaud :

“Qu'il vienne, qu'il vienne,
Le temps dont on s'éprenne.”

Un autre poète ne s’y trompa pas : "C'est une fleur dans un obus" écrira Victor Hugo à Verlaine, le 3 décembre 1870.