Les Œuvres posthumes

On ne connaît qu'un autre exemplaire relié en maroquin rouge de l'époque, celui de De Bure et du comte de Lignerolles. Aucun exemplaire en maroquin rouge de l'époque n'est passé sur le marché national et international des ventes aux enchères depuis trente ans.

Ce recueil fut publié un an après la mort de l'auteur par une certaine Madame Ulrich, courtisane qui ne se fit connaître que sous cette appellation, et qui fut probablement l'une des dernières maîtresses de La Fontaine. Elle dédia l'ouvrage au marquis de Sablé, un autre de ses galants. Il contient neuf fables, le conte des Quiproquo, des lettres et de nombreuses poésies inédites, ainsi qu'un important "portrait de l'auteur". Madame Ulrich a également inséré dans ces Oeuvres posthumes deux lettres galantes que La Fontaine lui aurait adressées.

L'ouvrage s'achève par l'Épitaphe de M. de La Fontaine faite par lui-même :

Jean s'en alla comme il était venu, Mangea le fonds avec le revenu,
Tint les trésors chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien le sçut dispenser.
Deux parts en fit, dont il voulait passer
L'une à dormir et l'autre à ne rien faire