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MALLARMÉ, Stéphane, et Edgar POE

Les Poèmes d'Edgar Poe

Bruxelles, Edmond Deman, 1888

EXEMPLAIRE DE TÊTE.

LES CÉLÈBRES POÈMES DE POE TRADUITS PAR MALLARMÉ

ÉDITION ORIGINALE de la traduction des poèmes d'Edgar Poe par Stéphane Mallarmé, sauf pour celle du Corbeau, publiée auparavant
In-4 (288x 195mm)
ILLUSTRATION : portrait d'Edgar Poe par Manet en frontispice, grande tête de corbeau sur le premier plat de la couverture et fleuron sur le second plat, par Manet
TIRAGE : exemplaire de tête sur japon numéroté 3 "offert à Monsieur Leverrieu E. D."
RELIURE SIGNÉE DE CHARLES LANOE. Dos et coins de maroquin brun, décor mosaïqué sur le dos représentant une tête d'oiseau, tranche supérieure doré, non rogné, couverture et dos conservés

Mallarmé date de 1860 sa découverte conjointe de Baudelaire et de Poe. La même année, le jeune professeur d'anglais qui fait son "premier pas dans l'abrutissement" du collège de Sens s'est constitué une anthologie poétique personnelle, sur trois cahiers. Le premier cahier contient un choix de poèmes de Baudelaire et d'Edgar Poe : il recopia (et corrigea !) trente-huit poèmes du premier, et en traduisit neuf du second. Il s'agissait d'une traduction littérale et souvent fautive dont Mallarmé écrivit lui-même en note qu'elle "n'est à l'américain que ce que serait le squelette d'une jolie fille, à la fille fraîche et rose". Il confiera à Verlaine qu'il a "appris l'anglais simplement pour mieux lire Edgar Poe". Quinze ans après, en 1875, il publie la traduction qu'il a faite du Corbeau d'Edgar Poe. Mallarmé se place du même coup dans la lignée de Baudelaire qui en donna, le premier, une traduction en français. En 1888, après de nombreux retards, Mallarmé parvient enfin à faire publier les vers de ce "poète inimitable" dans une édition emprunte du "luxe pieux" qu'il désire. Cette traduction, avec celle du Faust de Goethe par Nerval, est la plus importante qui fut jamais réalisée au XIXe siècle, d'un poète étranger par un poète français

BIBLIOGRAPHIE : 

Mallarmé, Œuvres complètes, II, Bertrand Marchal éd., Paris, 2003, pp. 1752 et suiv.