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Les Quinze joyes de mariage ouvrage très ancien, auquel on a joint le Blason des Fausses Amours,

La Haye, A. de Rogissart, 1726

UN CLASSIQUE DE LA POÉSIE AMOUREUSE. EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ EN MAROQUIN ROUGE VERS 1780

In-12 (148 x 87mm)

Vignette gravée sur bois imprimée sur la page de titre, bandeaux, culs-de-lampe et initiales gravés
RELIURE ATTRIBUABLE À DEROME. Maroquin rouge, décor doré, roulettes d'encadrement sur les plats et les contre-plats, dos long richement orné, tranches dorées

Angle du premier feuillet de garde coupé, sans le dernier feuillet blanc. Dos de la reliure légèrement passé

Ouvrage célèbre du XVe siècle, attribué à Antoine de La Salle et plusieurs fois imprimé avant 1500. Reflétant un mépris de la femme, l’œuvre veut prouver que le mariage conduit toujours au malheur. Les joies que l’auteur décrit sont par anti-phrases les malheurs de l’homme dans le mariage ; il y a cependant de jolies descriptions de scènes d’intimité, discrètes mais explicites. A ces textes s'ajoutent le célèbre Blason des fausses amours et d'autres pièces importantes de la poésie ancienne. Ils font tous l'objet d'une véritable édition critique avec préfaces savantes et notes de pages précisant les différentes leçons.

Elle a été établie par Jacob Le Duchat, érudit et philologue français, mort à Berlin en 1735, qui exerçait avec succès la profession d’avocat dans sa ville natale de Metz. Il s’adonna en effet à des recherches littéraires et publia en 1693 la Confession de Sancy, œuvre inédite de d’Aubigné, et le fameux Journal de Henri III. Poursuivi pour ses opinions religieuses, il quitta la France et se réfugia à Berlin. Bien lui en prit, car il fut condamné aux galères par contumace, et ses biens furent confisqués. Le Grand Électeur de Prusse s’empressa de le traiter selon ses mérites. En 1701, il le nomma assesseur à la justice supérieure française de Berlin, et, l’année suivante, conseiller au même tribunal. Le Duchat se livra alors à l'étude et publia son édition de Rabelais (Amsterdam, 1711), puis, à la suite, ces Quinze joyes du mariage (1726), le Baron de Foeneste (1729), et l’Apologie pour Hérodote (1735). L’Académie des sciences de Berlin l’admit en 1715 au nombre de ses membres.

BIBLIOGRAPHIE : 

Brunet, Manuel du Libraire, IV, col. 1031 -- cf. Tchemerzine, Bibliographie d'éditions originales et rares d'auteurs français, IV, p. 74 -- Gay-Lemonnier III, 913