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Estimation d'un livre ou d'un manuscrit
Oeuvres de Monsieur de Saint-Evremond, publiées sur les Manuscrits de l'Auteur. Nouvelle édition revue, corrigée & augmentée de la vie de l'Auteur
LE SEUL ECRIVAIN FRANCAIS ENTERRÉ À WESTMINSTER (IL PARLAIT TRES PEU L'ANGLAIS) ET L'UN DES MEILLEURS DU GRAND SIÈCLE. CHARMANT EXEMPLAIRE
ÉDITION COLLECTIVE
7 volumes in-8 (165 x 95mm). Vignettes et bandeaux gravés
CONTENU : Les Académiciens, comédie. – Lettres et poésies. – Réflexions sur les divers génies du peuple romain. – Jugement sur Séneque, Plutarque et Pétrone. – Sir politick Would-be, comédie. – Les Opéras, comédie. – Conversation du maréchal d'Hoquincourt avec le Père Canaye. – Sur la mort de la belle Marion Delorme. – Dissertation sur la Tragédie de Racine, intitulée Alexandre le Grand. – Lettre de Mr de Corneille à Mr de Saint-Evremond. – Réponse de Mr de Saint-Evremond à la lettre de Mr de Corneille. - Sur nos Comedies, exceptées celles de Moliere où l'on trouve le vrai Esprit de la Comedie. – De quelques Pièces de Théâtre de Mr Corneille, etc.
COLLATION : CCXLVIpp. 5(f…) 285pp. ; 3(ff.) 371pp. ; 3(ff.) 343pp. 4(ff.) 360pp. ; 9(ff.) 572pp. ; 2(ff.) 344pp. ; 4(ff.) 464pp
ILLUSTRATION : portrait de Saint-Evremond gravé d'après Edelinck
RELIURE DE L'ÉPOQUE. Veau granité et poli, filet estampé à froid autour des plats, dos à nerfs très ornés avec une palette à motif d'oiseau en queue du dos, tranches mouchetées
PROVENANCE : ex-libris armorié du XVIIIe siècle J. N. Lenoir
Exilé à Londres après avoir été compromis lors de l'arrestation de Foucquet - et surtout sans doute pour ses moeurs -, l'ancien maréchal de camp de Louis XIV, dont A.M. Schmidt a souligné l'humanisme pur, est l'un des chroniqueurs et des mémorialistes les plus intéressants du dix-septième siècle. Jouissant de l'existence sous toutes ses formes et n'écrivant que pour son plaisir, Saint-Evremond passe pour avoir été le premier à accréditer en France la philosophie de Spinoza. Cette édition est précédée d’une Vie de Saint-Evremond par le protestant Pierre Des Maizeaux, dédiée à Bayle. Des Maizeaux avait recueilli les papiers de son ami, et, comme Saint-Evremond à Londres, s'exila après 1695 à Genève puis à Londres où il fut membre de la Royal Society.
L'ouvrage contient un grand poème à Lully : À Lulli seul le Monde est redevable / De l'opera dont on est enchanté / Rome n'a rien qui lui soit comparable / Et tout Venise en est déconcerté (t. IV, p. 317). La gastronomie tient aussi sa place, avec plusieurs pièces qui chantent alloüetes & becassines, huitres, etc., et l'on rencontre le jeu à la table de la duchesse de Mazarin ; il est également beaucoup question de Ninon de Lenclos. Une des dernières pièces du second volume est une Lettre de Mr des Maizieux, à Mr de Saint-Evremond, sur le Roman de la rose, qui est pour l'écrivain exilé un Cours de Philosophie Amoureuse : c'est un Système d'Amour ; ou, pour parler avec nos anciens Auteurs, les Commandemens d'Amour pour parvenir à la joüissance… Guillaume de Lorris avait entrepris cet ouvrage… pour plaire à une Dame qu'il aimoit… (t. V, p. 514).