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Reliquaire
MANUSCRIT DE CE QUI RETIENT NINA, POÈME DE RIMBAUD DE LA MAIN DE VERLAINE, QUI IMITE SA SIGNATURE.
IL EST JOINT À UN BEL EXEMPLAIRE DE RELIQUAIRE AVEC LA PRÉFACE DE RODOLPHE DARZENS ET LA PAGE DE TITRE À LA DATE DE 1891
ÉDITION ORIGINALE
In-12 (170 x 111mm)
PREMIER ÉTAT, avec la préface de Rodolphe Darzens et la page de titre à la date de 1891
RELIURE SIGNÉE DE A. & R. Maylander. Maroquin grenat, filets dorés en encadrement, dos à nerfs orné, doublures de même maroquin, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés. Étui
PIÈCE JOINTE : poème d’Arthur Rimbaud, Ce qui retient Nina, recopié et signé “Arthur Rimbaud” de la main de Paul Verlaine. 5 pp. in-12 (168 x 103mm), à l’encre noire, sur papier ligné, montées en tête du volume sur des feuillets blancs
PROVENANCE DU POÈME : Latombe (Paris, 17-20 janvier 1921, n° 501) -- Pierre Berès, Catalogue n° 61, lot 374 (reproduisant les deux premières strophes)
Rodolphe Darzens acheta en 1887, à Paul Demeny, un ensemble de vingt-deux poèmes connus aujourd’hui sous le titre “recueil Demeny”, qu’Arthur Rimbaud avait écrits en septembre-octobre 1870 à Douai. Après les parutions successives des Poètes maudits (1884), et des Illuminations (1886) se poursuivait par Reliquaire l’entreprise éditoriale de la publication des poèmes de Rimbaud. Léon Genonceaux publia Reliquaire sans l’accord de Rodolphe Darzens, avec une préface composée à son insu à partir de notes qu’il avait laissées. Le livre fut mis en vente à Paris le 10 novembre 1891, le jour de la mort de Rimbaud. Darzens fit saisir une centaine d’exemplaires qu’on expurgea de la préface et qu’on remit en vente avec un nouveau titre à la date de 1892. Reliquaire compte cinquante-sept poèmes contrairement à ce qu’indique la table des matières dont dix-neuf inédits et quatre apocryphes.
Ce manuscrit de Ce qui retient Nina, de la main de Verlaine, a certainement été fait dans les années 1880 à partir de l’autographe que Rimbaud avait envoyé à Georges Izambard, dans sa lettre du 25 août 1870. Un second autographe du poème est connu, sous un autre titre, Les Réparties de Nina, faisant partie du “recueil Demeny”. Ce poème est le premier imprimé dans Reliquaire.
Le manuscrit de la main de Verlaine n’a jamais été reproduit en entier. On sait combien Verlaine appréciait ce poème au “rhythme [sic] sautilleur avec des gentillesses à tout bout de champ” (préface de l’édition Vanier de 1895).
Clouzot, pp. 237-238 -- Vicaire,VI, 1135 -- J.-J. Lefrère, Les Saisons littéraires de Rodolphe Darzens, Paris, 1998 -- Steve Murphy, Œuvres complètes, I, Poésies, Paris, 1999, p. 248 et IV Fac-similés, Paris, 2002, pp. 492 et 511