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Voilà un gros chagrin que vous me faites
LETTRE ÉCRITE PAR GENEVIÊVE SIGNÉE DE STÉPHANE MALLARMÉ À BERTHE MORISOT
[2 pp. in-8, encre noire :]
“Chère Madame,
Voilà un gros chagrin que vous me faites, par tant de gracieuseté. Je suis invité pour Jeudi par quelqu’un qui doit me présenter au vieux et admirable Barbey d’Aurevilly : il faut cela pour que je ne rompe pas tout engagement pour ne pas me sauver chez vous où l’on se trouve si bien, c’est une malchance, moi qui ne sors jamais, parce que j’aurais tant aimé aussi voir et Monet et Renoir. À bientôt cependant chère Madame, et je joins à mes regrets des excuses d’employer pour vous écrire Mademoiselle mon secrétaire ayant pour l’instant les yeux bandés à cause d’un coup d’air absurde négligé.
Nos amitiés que vous partagerez avec Monsieur Manet et des baisers à votre fillette
Votre bien dévoué
Stéphane Mallarmé”
Correspondance de Mallarmé, éd. B. Marchal, 2019, 752 p. 613