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CORNEILLE, Pierre

Le Théâtre de P. Corneille Reveu & Corrigé par l'Autheur

Paris, Guillaume de Luynes, 1682

BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE DE LA PLUS RECHERCHÉE DES ÉDITIONS COLLECTIVES DE CORNEILLE

Dernière édition collective revue par Corneille, la plus complète

4 parties en 4 volumes in-12 (153 x 84mm). Fleurons, bandeaux et initiales gravés
ÉTAT : Premier état du dernier cahier (Bb) du volume II : “Il existe deux états du volume II, liés à la suppression par Corneille de vingt vers à l'acte V de Théodore (p. 587). Ainsi la dernière feuille Bb a-t-elle été entièrement recomposée. Le premier état comprend 597 pages avec l'extrait du privilège qui suit au verso. Le second état compte 596 pages suivi d'un feuillet avec l'extrait du privilège” (Alain Riffaud).
COLLATION : (vol. 1) : π2 a-o12 u2 A-Aa12 Bb6 ; (vol. 2) : π1 a-o12 u4 aa4 A-Bb12, sans le dernier feuillet blanc ; (vol. 3) : π1 a-i12 o6 u1 A-Bb12 Cc10 ; (vol. 4) : π1 a12 A-Aa12 Bb8
ILLUSTRATION : 4 frontispices et un portrait gravés
RELIURES STRICTEMENT DE L’ÉPOQUE. Maroquin rouge, décor doré, encadrement à la Du Seuil avec fleurons aux angles, dos à nerfs ornés, tranches dorées
PROVENANCE : annotation ancienne sur la page de garde du quatrième volume : “Pierre Corneille le véritable” -- Rochefort d’Ally (ex-libris sur les deux derniers volumes) -- Caroline-Eugénie Weber (1867-1945, comédienne sociétaire de la Comédie-Française ; ex-libris avec sa devise “Il sculpte. J’anime” sur les quatre volumes) -- Pierre Berès (facture du 18 octobre 1937)

Par une interversion du relieur, le frontispice du deuxième volume provient des œuvres de Thomas Corneille, habituellement réunies à celles de Pierre Corneille. Au troisième volume : petit manque de papier sans atteinte au texte au feuillet K8, marge du feuillet Q2 légèrement coupée

L'édition de 1682 est reconnue comme la plus importante des éditions collectives du théâtre de Corneille. Le poète, né en 1606 et mort en 1684, était tombé dans une relative obscurité depuis l'apparition et la gloire de Racine. Aussi s'attacha-t-il avec grand soin à donner au public, au soir de sa vie, l'entièreté corrigée de son œuvre théâtrale, impeccablement publiée, lui qui avait apporté tant de soins et d'attention à l'orthographe et au texte de certaines de ses publications antérieures, toutes fragmentaires (1644, 1660, 1663). Les autres éditions du théâtre de Corneille, non revues par lui, faussement appelées "collectives" et publiées tout au long de sa longue vie, sont, soit des recueils composites aux paginations hétéroclites soit des éditions partielles de quelques pièces. Aucune n'offre comme celle-ci l'ensemble complet du théâtre (Tite et Bérénice, Pulchérie, Suréna sont absents des éditions antérieures) et de ses célèbres préfaces (le Discours du poème dramatique (t. I), le Discours des trois unitez, d'action, de jour et de lieu, t. III…), revu et adopté une fois pour toutes par le grand dramaturge français, comme le proclame le titre général de ce livre.

BIBLIOGRAPHIE : 

Émile Picot, Bibliographie cornélienne, Paris, 1876, n° 113 -- Émile Picot, Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. le baron James de Rothschild, Paris, 1920, n° 1134 -- Rochebilière, Bibliographie des éditions originales d'auteurs français, p. 37, explique avec pertinence la raison pour laquelle les frontispices sont toujours plus courts que le tirage de l'édition

WEBOGRAPHIE : A. Riffaud, Répertoire du théâtre français imprimé au XVIIe siècle, https://repertoiretheatreimprime.yale.edu/, n° 8210