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Allgemeine Darstellung der Oberflächen der Weltkörper unseres Sonnengebietes, besonders der Erde, des Mondes, der Venus und des Merkur's, zur Vergleichung ihrer wundervollen Naturbaue und merkwürdigen Naturkräfte
SOMMETS ET GOUFFRES.
LA LUNE ET LES MONTAGNES : OUVRAGE ILLUSTRÉ DE DEUX GRANDES ET RARES PLANCHES REPRÉSENTANT LES PLUS HAUTES MONTAGNES ET LES CRATÈRES DE LA TERRE, LA LUNE, VÉNUS ET MERCURE.
RIGUEUR SCIENTIFIQUE ET RÊVE DES HAUTEURS
ÉDITION ORIGINALE
In-4 (260 x 210 mm)
COLLATION : VIII-80 pp.
ILLUSTRATION : 2 cartes gravées dépliantes (“zwei grosse illuminirte Stupfern”) de Christian von Mecher, rehaussées de couleurs à la main, et portant un titre en français : Tableau des Hauteurs principales du Globe (505 x 901 mm) et Tableau comparatif des Montagnes de la Lune, de Vénus, de Mercure et de quelques-unes des plus hautes Montagnes de la Terre (502 x 890 mm)
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Cartonnage, dos de papier blanc et plats de papier bleu, non rogné
PROVENANCE : The Carolinenstiftung Haldem (stamp) : “the Gut Haldem was bought in 1831 by Carl von dem Bussche-Ippenburg and his wife Caroline from Carl von der Horst. The childless married couple established a foundation for the relatives of their two families, into which Gut Haldem was incorporated. The Carolinen Foundation came into existence in 1878 after the death of Caroline von dem Bussche. 1909 the Carolinenstiftung Haldem Foundation Board sold the Gut Haldem with all its interior.”
Les deux planches dépliantes avaient été d’abord publiées séparément en 1806, à Berlin, par Simon Schropp. Le suisse Christian von Mechel, les avait dessinées et gravées. Le texte rédigé par August Gelpke, professeur allemand d’astronomie, et les planches, résument, par des classifications et graphiques en couleurs, les travaux d’Alexander von Humboldt et Heinrich Schroeter à l’Observatoire de Lilienthal, près de Brême.
La première de ces planches est intitulée Tableau comparatif des montagnes de la Lune, de Vénus, de Mercure et de quelques unes des plus hautes montagnes de la Terre. Les plus hauts sommets du monde y sont représentés selon leur taille. Les zones géographiques sont regroupées par couleurs. L’Himalaya est absent. Les Alpes - et les chaînes de montagnes européennes -, y tiennent évidemment une place prédominante. On y distingue des monts en Sibérie et en Scandinavie. La montagne la plus haute est le Chimborazo, dans les Andes. Une note rappelle que sa hauteur venait d’être calculée par Alexander von Humboldt quand il en entreprit l’ascension, avec deux amis, quelques années auparavant. Humboldt parvint à la hauteur de 6072 mètres, le 23 juin 1802. Il ne put aller plus haut (le sommet culmine à 6384 mètres) à cause de la raréfaction de l’oxygène, l’intensité du froid et une crevasse infranchissable. C’était la plus haute ascension enregistrée jamais effectuée par un homme. Au centre de la planche est représenté en minuscule le ballon de Gay Lussac, dans un halo de lumière. Une petite note rappelle l’envolée de Gay Lusac à plus de 8000 mètres, au-dessus de Paris, en septembre 1804. Il avait réalisé la première ascension en ballon le mois précédent. Cette fois-ci, il était parvenu seul à de telles hauteurs, pour recueillir mesures et échantillons atmosphériques. Les plus grands scientifiques étaient alors des recordmen.
La seconde de ces planches est intitulée Tableau comparatif desMontagnes de la Lune, de Vénus, de Mercure et de quelques-unes des plus hautes Montagnes de la Terre. Des cratères et des montagnes du système solaire sont dessinés selon des observations au télescope, des calculs et des probabilités, plus de cent cinquante ans avant l’invention de fusées pour y accéder.
Un tel ouvrage mêle admirablement les travaux scientifiques les plus rigoureux réalisés par Humboldt et leur représentation dans de larges planches colorées évoquant des rêves de Lune aussi vieux que l’humanité. La très grande majorité des exemplaires sont conservés dans des bibliothèques publiques. Les très rares exemplaires proposés à la vente depuis cinquante ans sont soit incomplets des deux planches soit en mauvaise condition. Cet exemplaire-ci, en reliure de l’époque, ne souffre d’aucun défaut : grand de marges, et en partie non coupé