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Œuvres d’Agriculture
ÉTONNANT LIVRE EN COULEURS SUR LA VIE À LA CAMPAGNE À LA FIN DU XVIIIE SIÈCLE.
BON EXEMPLAIRE, RELIÉ À L’ÉPOQUE, DE CE TRAITÉ EXPÉRIMENTAL.
ILLUSTRÉ DE 29 GRAVURES COLORIÉES À L’ÉPOQUE
ÉDITION ORIGINALE
26 fascicules en un volume in-4 (260 x 196 mm). Vignettes, bandeaux et culs-de-lampe gravés. Texte gravé pour les fascicules n° 21 et 22
La signature autographe de Rey de Planazu est portée 21 fois sur les pages de titre, et son monogramme “R. P.” 24 fois. Trois des quatre derniers fascicules portent la signature à l’encre de la veuve de Rey de Planazu
COLLATION : 21 pp. ; (1)-4 pp. ; 14 pp. ; (1)-8 pp. ; 4 pp. ; (1)-4 pp. ; 15 pp. ; 3 pp. ; (1)-2-(1)-11 pp. ; 3 pp. ; (1)-4 pp. ; (1)-7 pp. ; (1)-2 pp. ; (1)-2 pp. ; (1)-3 pp. ; n(1)-4 pp. ; (1)-20 pp. ; (1)-40 pp. ; (3) pp. ; (1) p. ; (1) p. ; 11 pp. ; 8 pp. ; (1)-4 pp. ; (1)-11 pp.
ILLUSTRATION : 1 frontispice gravé allégorique en noir (pour le fascicule n° 23) et 29 eaux-fortes mises en couleurs à l’époque, soit 30 planches en tout. Les 29 gravures en couleurs sont toutes signées à l’encre par Rey de Planazu, dont 26 sont également monogrammées “R. P.”
ANNOTATION au bas de la page de titre du fascicule n° 4 : “Mgr le prince Ferdinand de Rohan Archeveque duc de Cambr[ai]” (les trois dernières lettres atteintes par le couteau du relieur)
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Basane marbrée, roulette dorée en encadrement, dos long orné et doré, tranches marbrées
François Joseph Rey de Planazu (1750 ?-1787), agronome, membre de la Société physique et économique de Zurich, fut invité à promouvoir en France de nouvelles méthodes agricoles, à la suite d’une série de cours théoriques très prisés des grands propriétaires terriens. Afin de conseiller la noblesse française, il mena des expériences visant à améliorer les rendements. “On reconnut en lui un savant qui, par ses connaissances agricoles, était en état d’améliorer la culture des terres” (Meurant, 1801).
Cet ouvrage est le résultat des expériences pratiques que Rey de Planazu réalisa dans les régions de la Beauce et de la Brie. Il expose ses innovations fondamentales dans 26 mémoires, imprimés séparément entre 1786 et 1787 dans les différentes villes où son enquête le mena : Troyes, Paris, Orléans, Meaux, et Compiègne. Dans le premier fascicule, Traité sur les causes de l’état de langueur & d’engourdissement de l’Agriculture en France, il déplore que : “l’Agriculture, si nécessaire à la vie, & qui tient le plus près à la sagesse, n’ait ni Disciplines qui l’apprennent, ni Maîtres qui l’enseignent”.
Face au déclin de certains aspects de l’agriculture et à l’appauvrissement des terres, il propose un plan de réhabilitation et d’augmentation des ressources, de nouvelles technologies et méthodes de production. Seuls les premier et vingt-troisième fascicules traitent des problèmes généraux de l’économie rattachés à l’agriculture. Parmi les solutions présentées, on distingue : les moyens de composer un engrais plus économique (n° 2), un moulin pour extraire la farine de pomme de terre (n° 4), le plan d’une meule à fourrages avec ventilateur (n° 7), une batteuse (n° 12), une machine à couper les racines (n° 13), un chariot à transplanter les grands arbres (n° 14), un système enterré pour conserver les fruits à pépins (n° 15), un moulin pour hacher la paille (n° 17), une caisse d’incubation pour faire éclore les œufs sans poule et élever les poussins avec un mannequin (n° 18), une tondeuse (n° 20), un nouveau type de ruche (n° 26). Les gravures représentent également des scènes de l’activité rurale avec des personnages au labeur. Les planches comportent, pour la plupart, les armoiries, peintes en couleurs des propriétaires des terres à qui sont dédiés chaque traité : le duc d’Aumont, Bertier de Sauvigny, le comte de Rougé, le comte de Sainte-Aldegonde, la duchesse de La Trémoille, l’abbé d'Arvillars, le prince de Rohan, le prince d’Havré et de Croy, le marquis de Brossard, l’écuyer de Lormerie, le marquis de Folleville, au comte de Rollat, la comtesse de l’Aigle, le prince de Monaco, le roi de Prusse, le comte de Ménardeau, le comtesse de Pons. La planche la plus célèbre, celle de la couveuse artificielle pour œufs de poule, dédiée à la comtesse de l’Aigle, est d’une étonnante modernité à l’âge de la procréation assistée.
L’ensemble de l’ouvrage fut, à la suite de la mort de Rey de Planazu, revu, augmenté, présenté avec une pagination suivie et réimprimé en 1801 par Meurant, avec le concours de la veuve de l’auteur.
: pas dans Brunet -- A. Monglond, La France révolutionnaire et impériale, V, 469