Traité sur la construction des vaisseaux

L’ouvrage traite de manière scientifique du tangage, du roulis, des impulsions latérales, des conoïdes (qu’on aimerait rencontrer moins souvent) ; il présente une théorie de la mâture, propose une nouvelle estime de la vitesse, traite de météorologie et des “navires allant à la rame”, de la résistance des ancres, des cordages et des cables. Il s’attarde principalement sur les frégates, décrit leurs avantages, leurs rangs, leur équipement, les hauteurs différents de leur centre de gravité etc.

François-Louis du Maitz de Goimpy (né en 1729) entra aux gardes de la Marine à Rochefort en janvier 1746, il fit campagne l'année suivante au Canada. Embarqué en 1748 sur le Magnanime dans une division envoyée aux Indes, il participa au combat livré le 12 janvier à deux vaisseaux anglais au large d'Ouessant et fut fait prisonnier. Enseigne de vaisseau en mai 1751, s'intéressant aux questions d'astronomie, il embarqua en 1751 sur l'Amarante avec Bory, en 1753 sur la Comète aux Antilles et profita de ces campagnes pour se livrer à de nombreuses observations astronomiques de sorte qu'il fut associé à la fondation de l'Académie de Marine. Commandant la Malicieuse, en 1760, il s'empara de deux navires anglais dont une frégate. Capitaine de frégate en octobre 1764, il fut chargé d'examiner en mer le fonctionnement de la montre portative N° 3 de Ferdinand Berthoud. Capitaine de vaisseau en février 1772, il commanda le Destin en 1780 dans l'escadre de Guichen, participa aux trois combats contre Rodney au large de la Dominique (avril-mai 1780). Passé dans l'escadre de Grasse, il combattit à la bataille de Chesapeake (5 septembre 1781) et à celle des Saintes (12 avril 1782) et rentra en France en août 1782 en escortant un convoi. Il devint membre de l’Ordre des Cincinnati en 1783 et fut promu chef d'escadre en août 1784.