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Journal d’une résidence en Circassie pendant les années 1837, 1838 et 1839. Ouvrage traduit de l’anglais, augmenté d’une introduction historique et géographique et de notes tirées d’ouvrages récents et non traduits par Louis Vivien
BEAU ET RARE TÉMOIGNAGE SUR UN PAYS DISPARU : LA CIRCASSIE.
SUPERBE EXEMPLAIRE RELIÉ À L’ÉPOQUE EN DEMI VEAU CERISE À DÉCOR ROMANTIQUE.
TOUT LE CHARME DES EXEMPLAIRES, LA PLUPART TRÈS FRAIS, DE L’ANCIENNE BIBLIOTHÈQUE D’EVRARD DE ROUVRE
Première édition de la traduction française
2 volumes in-8 (205 x 128mm), avec 84 pages d’introduction par le traducteur
COLLATION : 2 ff. n. ch. LXXXIV 374 pp. 1 f. n. ch. (table) et 2 ff. n. ch. 368 pp.
ILLUSTRATION : 13 planches hors-texte lithographiées par Bayot d’après les dessins de James Bell lui-même, dont trois coloriées et gommées à l’époque et une carte dépliante à la fin du tome I
RELIURES DE L’ÉPOQUE. Dos de veau cerise, très ornés avec motifs dorés et estampés à froid, plats de papier marbré dans les tons brun et rouge, tranches marbrées jaune et bleu
PROVENANCE : Evrard Bourlon de Rouvre (ex-libris : sa vente, Paris, 1979, cat. n° 24)
La Circassie est une région historique située au nord du Caucase sur la côte de la mer Noire. Territoire musulman appartenant à l’Empire turc, adepte de l’esclavage au détriment des populations slaves transférées en pays musulman, la Circassie fut conquise par les russes dans les nombreuses guerres menées contre la Turquie de 1764 à 1864. À l’issue de la neuvième guerre russo-ottomane, la Circassie passa sous contrôle russe. Les peuples circassiens, dont les fameux tcherkesses et oubykhes, furent alors dans leur plus grande majorité déportés massivement en Turquie, en Jordanie et en Syrie, ou simplement tués. On parle de 1.500.000 morts. Le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk (néen 1952) avait une grand-mère circassienne.
James Stanislas Bell (1797-1858) est un commerçant et voyageur anglais qui participa aux guerres russo-circassiennes aux côtés des peuples de la Circassie. Il était l’armateur d’un navire de commerce nommé le Vixen dont la confiscation par les russes le contraignit à demeurer en Circassie de 1838 à 1839. Agent probable de la couronne britannique, il entra dans les intérêts des circassiens dont il visita le pays montagneux de fond en comble ce qui lui permit d’en publier la carte présente dans le premier volume. Les guerres coloniales menées par les russes furent d’une violence extrême.
Chadenat 1546 -- Atabey 91 pour la première édition anglaise
WEBOGRAPHIE : on lira avec intérêt : E. Dulaurier, “La Russie dans le Causace : fin de la guerre de Circassie et dispersion des tribus tcherkesses”, Revue des Deux Mondes, 1865, pp. 947-982, https://www.jstor.org/stable/44727467 ?seq=2 -- https://en.wikipedia.org/wiki/Russo-Circassian_War