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Vingt jours en Sicile
SUPERBE EXEMPLAIRE, NEUF, EN DEMI RELIURE DE VEAU AUBERGINE.
L’UN DES MEILLEURS TEXTES SUR LA SICILE À L’ÂGE DU ROMANTISME ET DE L’ORIENTALISME
ÉDITION ORIGINALE
In-8 (222 x 133mm)
COLLATION : 2 ff.n.ch., V-XIV, 2-441 pp., un f. d’errata qui manque souvent
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos de veau aubergine, décor doré, plats à décor de taches aubergine et vertes, entièrement non rogné et relié sur brochure
PROVENANCE : bibliothèque des barons de Barante au château de Barante (Clermont-Ferrand, 25 mars 2021, n° 1030)
Le comte Lodoïs de Marcellus (1795-1861) est l’un des brillants esprits français de la première moitié du XIXe siècle. Son grand-père est tué en duel en 1789. Sa grand-mère est décapitée en 1794. Son père, Auguste de Marcellus (1776-1841), s’il n’était guère progressiste en matière politique, parlait quasiment toutes les langues de la Méditerranée ancienne : hébreu, arabe, grec et latin. Il publia une vingtaine de livre dont une nouvelle traduction du Cantique des cantiques. Lodoïs de Marcellus fut, lui, formé par Chateaubriand qu’il servit comme premier secrétaire à Londres (1821-1822). Il avait auparavant officié à Constantinople (1815-1820) où il contribua à la rocambolesque acquisition de la Vénus de Milo par le marquis de Rivière, ambassadeur, qui l’offrit à son retour à Louis XVIII et au Louvre. Marcellus épousa d’ailleurs la fille de Philippe-Aguste de Forbin, directeur général des Musées royaux. Les deux portraits du couple furent dessinés par Ingres (Musée du Louvre).
Retiré de la vie publique après 1830, Marcellus publia ses Souvenirs de l’Orient en 1839 et deux ans plus tard ces délicieux Vingt jours en Sicile qui en constituent comme la suite. Toute la vie artistique et politique de l’île y est décrite par une plume élégante. Marcellus, sans doute par un goût ancien qui l’avait conduit vers la Vénus de Milo, parcourt les fouilles de Syracuse. Le livre dans son entier baigne dans une sorte de lueur orientaliste. Cette plume avait été brossée à l’habit de Chateaubriand. Marcellus publia en 1859 l’essentiel Chateaubriand et son temps.
Mira, Bibliografia Siciliana, II, p. 36