Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant un voyage en Orient (1832-1835), ou Notes d’un voyageur

L’Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811) de Chateaubriand constitue un texte fondateur du récit de voyage. Dès le début de son récit, Lamartine se dit “aussi heureux que l’avait été autrefois M. de Chateaubriand conduit dans les ruines d’Athènes” (vol. I, p. 145). À la suite de Chateaubriand, tout jeune romantique se doit d’accomplir son éducation par un voyage initiatique en Orient, lieu de fantasmagorie, géographiquement réparti sur trois continents, l’Europe, (Athènes, Constantinople), l’Asie (Jérusalem, la Jordanie) et l’Afrique (Alexandrie, Le Caire). La visite des sites antiques et des lieux saints se mêle d’anecdotes relevant du journal, ce que précise bien le long titre du livre de Lamartine : Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant un voyage en Orient (1832-1835), ou Notes d’un voyageur. Les récits qui découlent de ces voyages n’apportent donc pas tant de nouveaux savoirs objectifs, qu’ils ne révèlent des regards singuliers sur le monde. Gérard de Nerval, Théophile Gautier ou Gustave Flaubert - accompagné de Maxime Du Camp -, accompliront également leur “voyage en Orient”.